Le gouvernement pourrait interdire la vente de certains pesticides en vente libre Lecture : 2 min
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Le gouvernement pourrait interdire la vente de certains pesticides en vente libre

75 % des Français utilisent des pesticides à la maison, parfois sans même lire la notice. En raison des risques que cela implique pour la santé et pour l’environnement, le gouvernement a saisi l’ANSES (l’agence sanitaire nationale) pour interdire la vente libre de certains produits. Revue de détail.

Une étude récente de l’ANSES, Pesti’home révélait que les Français utilisent régulièrement des pesticides toxiques dans leurs maisons et leurs jardins sans toujours respecter les consignes d’utilisation. En raison des risques que cela présente pour la santé et pour l’environnement, le gouvernement envisage d’encadrer plus strictement la vente de pesticides à destination des particuliers. Le point dans cet article.

Une utilisation régulière de pesticides sans se rendre compte de leur toxicité

Beaucoup d’entre nous utilisent des pesticides toxiques à la maison. Des insecticides, des traitements anti-puces ou anti-tiques pour les animaux domestiques, des désherbants pour le jardin… Il existe toute une catégorie de produits que nous utilisons plus ou moins fréquemment qui présente un risque pour la santé (intoxications, irritations…) ou pour l’environnement (pollution, résistance des insectes aux insecticides…), surtout lorsque les consignes d’utilisation ne sont pas appliquées. 

Un décret qui interdit un certain type de « biocide » pour usage non professionnel

« L’usage des biocides par le grand public présente des risques, notamment liés à la méconnaissance de leur toxicité et des précautions d’utilisation » a déclaré la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne. Elle a donc « saisi l’ANSES pour interdire la vente de certains de ces produits en libre-service, conformément aux dispositions prévues dans la loi Egalim » (la loi alimentation votée en 2018).

Cela va également dans le sens d’un décret paru la semaine dernière qui définit « les catégories de produits biocides ne pouvant être cédés directement en libre-service à des utilisateurs non professionnels, compte tenu des risques qu’ils présentent pour la santé humaine et pour l’environnement ».

L’ANSES a 8 mois pour établir la liste des biocides à interdire

Le ministère de la transition écologique attend la liste des produits biocides dangereux de l’ANSES d’ici 8 mois. Figureront sur cette dernière les « produits pour lesquels des données permettent d’établir ou de suspecter l’apparition de résistances », ceux « pour lesquels des cas d’intoxication involontaire sont signalés » et ceux qui ne peuvent prétendre à une « procédure d’autorisation simplifiée (et) sont fréquemment utilisés en méconnaissance des règles visant à préserver la santé humaine ou l’environnement, figurant dans leur autorisation de mise sur le marché ou dans la notice élaborée par leur fabricant ».