5 aliments qui ont une très mauvaise empreinte écologique Lecture : 6 min
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5 aliments qui ont une très mauvaise empreinte écologique

En France, un quart de l’empreinte carbone globale des ménages est liée à l’alimentation. Du champ à l’assiette, chaque étape de la chaîne alimentaire a un impact environnemental : consommation d’énergie et de ressources naturelles, mais aussi pollution par les engrais et pesticides lors de la production agricole, transformation industrielle, transport, stockage... Toutefois, certains aliments sont plus néfastes que d'autres pour l’environnement. En voici 5 dont l'empreinte écologique est particulièrement mauvaise.

Plusieurs aliments sont néfastes pour la planète : ils participent à la déforestation et à l’épuisement des ressources naturelles.

1. L'avocat

Aliment très en vogue sur les réseaux sociaux, l’avocat connaît un succès considérable. Avocado toasts, poke bowls, guacamole, l'or vert se décline en de nombreuses recettes « healthy » et particulièrement photogéniques.

Mais ce phénomène de mode n’est pas sans conséquence pour la planète. Chaque année, 4,7 millions de tonnes d’avocats sont récoltées, notamment au Mexique, en Afrique du Sud ou encore en Espagne.

Or, la culture d’avocatiers entraîne un recours massif aux pesticides, et une consommation d’eau considérable : la production d’1 kilo d’avocats nécessite 1 000 litres d’eau (7 fois plus que pour un kilo de salade). Le transport en bateau, qui dure environ un mois, augmente le bilan carbone des avocats, qui sont conservés dans des réfrigérateurs consommant de l’énergie.

Au Mexique, premier producteur mondial d’avocats, de nombreuses plantations illégales sont responsables de la déforestation de milliers d’hectares. Les populations locales souffrent du manque d’eau, pendant que les fleuves sont drainés et les nappes phréatiques progressivement asséchées pour irriguer les cultures d’avocatiers.

 

 

2. Le soja

Source de protéines végétales, le soja est de plus en plus consommé à travers le monde. Mais avant tout, sa culture est indispensable pour l’élevage, puisque 85 % de la production totale sert à nourrir le bétail.

Les cultures de soja entraînent une importante déforestation en Amérique du Sud, où par ailleurs, plus de 95 % du soja cultivé est génétiquement modifié, selon un rapport de Greenpeace. L’eau et les sols sont pollués par le recours massif aux engrais, pesticides et herbicides chimiques.

La culture du soja a également un impact sur les populations locales, qui sont exposées aux pesticides, et se voient parfois déplacées de force et dépossédées de leurs terres.

 

3. L’huile de palme

L’huile de palme est présente dans de nombreux aliments transformés, ainsi que dans un grand nombre de produits cosmétiques. On la trouve aussi bien dans certaines pâtes à tartiner que dans le pain de mie, la mayonnaise ou les céréales. Elle est également utilisée pour produire des biocarburants.

L’huile de palme est obtenue à partir du palmier à huile, dont la culture a un impact environnemental désastreux. Elle est responsable d’une déforestation massive en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie du Sud-Est, et met en péril des espèces animales comme le tigre de Sumatra, l’éléphant pygmée de Bornéo et l’orang-outan, qui voient disparaître leur habitat naturel.

La déforestation, véritable menace pour la biodiversité, provoque également une augmentation des gaz à effet de serre. Selon un rapport de Greenpeace, l’Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, était aussi le troisième producteur mondial de gaz à effet de serre en 2017. En 2018, le pays avait déjà perdu 72 % de ses espaces forestiers au profit de la culture des palmiers à huile.

 

 

4. Le chocolat

La France est le 6ème consommateur de chocolat au monde, avec près de 8 kg par an et par habitant. Cette consommation n’est malheureusement pas sans conséquence pour l’environnement.

70 % de la production mondiale de cacao est issue d’Afrique de l’Ouest, alors même que l’Afrique en consomme seulement 3 %, contre 48 % pour l’Europe. Dans les pays producteurs, l’industrie du cacao est à l’origine de dégâts environnementaux considérables, à commencer par la déforestation.

Ainsi en Côte d’Ivoire et au Ghana, selon un rapport de l’ONG Mighty Earth, la production de cacao est la première cause de déforestation. Des dizaines de milliers d’hectares d’aires protégées et de parcs nationaux sont défrichés et remplacés par des exploitations de cacao, au mépris de la biodiversité.

Tout comme pour la production d’huile de palme, la déforestation entraîne le relâchement d’importantes quantités de CO2 dans l’air, contribuant directement au réchauffement climatique. De plus, la culture des fèves de cacao est très gourmande en eau : pour une seule tablette de chocolat, 3400 litres d’eau sont nécessaires.

 

5. La viande industrielle

La viande industrielle reste l’aliment le plus nocif pour l’environnement. Son impact est d’autant plus considérable que la production de viande est massive. En France, chaque habitant consomme en moyenne 60 kg de viande par an, que ce soit sous sa forme brute ou sous forme de produits carnés.

D’après la FAO, 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines sont générées par l’élevage de bétail, soit 7 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. Les viandes de bœuf et d’agneau sont celles dont la production émet le plus de gaz à effet de serre, avec respectivement 27 et 39 kg de gaz à effet de serre pour un seul kilo de viande.

La production de viande nécessite beaucoup d’eau et d’énormes quantités de céréales. Selon la FAO, 70 % de la surface agricole mondiale est directement ou indirectement réservée à l’élevage, que ce soit pour les pâturages ou pour la culture des céréales. Ce besoin constant de cultiver toujours plus de terres agricoles est en grande partie responsable de la déforestation.

 


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