L’action choc de Greenpeace au cœur de Paris
Les militants arrivent en fin de matinée. Vers 11h15, ils déploient leur plan. Des véhicules circulent sur le rond-point. À bord, des activistes de Greenpeace et d’autres organisations environnementales. Ils aspergent de peinture rouge les pavés de la Place de l’Étoile. La teinte choisie ? Un rouge vif, symbole de danger et d’urgence. Mais pas n’importe quelle peinture. Ils utilisent des pigments naturels, respectueux de l’environnement. Pas de dégâts permanents. Juste un message éphémère mais percutant.
En parallèle, ils déploient des banderoles. L’une d’elles clame : « 10 ans de sabotage climatique ». La Place de l’Étoile, emblème de Paris, devient un tableau vivant de protestation. Le trafic continue. Les voitures roulent sur la peinture encore fraîche.
Les militants, une dizaine environ, agissent vite. À l’arrivée des forces de l’ordre, ils se dispersent sans heurt. Aucune arrestation signalée pour l’instant. Cette opération commando rappelle que l’activisme environnemental sait frapper fort pour capter l’attention.
🔴 ACTION DE GREENPEACE
— Le Média (@LeMediaTV) December 12, 2025
À l’occasion des 10 ans de la #COP21 et de l’accord de Paris pour le climat, @greenpeacefr a déployé une banderole et déversé de la peinture sur la place de l’Étoile pour dénoncer l’inaction climatique. pic.twitter.com/kkJlq4M78C
Dix ans de l’accord de Paris sur le climat : Greenpeace asperge de peinture la place de l’Étoile
— Le Parisien | Paris (@LeParisien_75) December 12, 2025
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Les racines de la colère : l’accord de Paris en échec
Retour en arrière. Le 12 décembre 2015, lors de la COP21, le monde entier applaudit. L’accord de Paris naît. Objectif clair : limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, viser 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Près de 200 pays signent. La France, hôte de l’événement, rayonne.
10 ans plus tard, le bilan déçoit. Les engagements peinent à se concrétiser. Les émissions de gaz à effet de serre stagnent ou augmentent dans certains secteurs. La récente COP30 au Brésil, en novembre 2025, confirme le fiasco. Aucun mot sur la sortie des énergies fossiles. Les promesses restent timides.
Greenpeace pointe du doigt ce « sabotage climatique ». L’ONG accuse les gouvernements de traîner les pieds. Les militants choisissent la Place de l’Étoile pour son symbole. Au sommet des Champs-Élysées, elle représente la grandeur française. Mais aussi son inertie face au climat. Cette action marque l’anniversaire de l’accord de Paris d’une façon inattendue. Elle transforme un lieu touristique en arène de contestation.
Des voix qui portent : témoignages des activistes
Parmi les participants, Jason Temaui Man, activiste polynésien pour le climat.
Il explique le choix de cette méthode. « Il faut faire des choses spectaculaires qui vont attirer l’attention des journalistes, des gens et de l’État pour faire parler de ça », déclare-t-il. Sa voix tremble d’émotion. Il ajoute : « C’est un peu navrant, mais c’est ça la résistance citoyenne aujourd’hui, c’est trouver des moyens innovants d’attirer l’attention sur ces sujets. »
Ces mots résonnent. Ils soulignent la frustration accumulée. Greenpeace n’en est pas à son coup d’essai. L’ONG multiplie les actions visibles. Escalade de monuments, blocages de sites polluants. Ici, à Paris, ils visent le cœur symbolique de la nation.
D’autres militants rejoignent l'opération. Ils viennent d’associations alliées. Ensemble, ils dénoncent l’inaction. Leur message : le temps presse. Les Français doivent se mobiliser. Pas seulement les politiques.
Réactions immédiates : de la surprise à la controverse
La nouvelle se propage vite. Sur les réseaux sociaux, les images affluent. Des photos montrent les pavés rougis. Une vidéo capture le moment précis de l’aspersion.
- Les Parisiens réagissent de façon diverse. Certains applaudissent le courage. « Enfin, quelqu’un qui ose dire la vérité », commente un internaute. D’autres crient au scandale. « Dégrader un monument historique, c’est inacceptable », s’indigne un autre.
- Les autorités restent discrètes pour l’instant. La préfecture de police de Paris confirme l’incident. Mais pas d’enquête approfondie annoncée.
- Les médias couvrent l’événement en direct. Libération titre : « 10 ans de sabotage climatique : Greenpeace asperge de peinture rouge la Place de l’Étoile ». TV5 Monde rapporte les faits avec précision. Cette couverture médiatique, c’est exactement ce que visaient les militants. Transformer une action locale en débat national.
Un appel à l’action pour l’avenir
Greenpeace ne s’arrête pas là. L’ONG prépare d’autres mobilisations. Pour pousser les décideurs. Pour sensibiliser le public. Cette aspersion de peinture rouge à la Place de l’Étoile n’est qu’un début. Elle symbolise la colère face à 10 ans d’accord de Paris mal tenu. Les militants espèrent un sursaut. En France, pays leader en 2015, l’heure est à la responsabilité. Chaque citoyen compte. Réagissons avant qu’il ne soit trop tard. Cette protestation rouge sang nous le rappelle avec force.