Une étude suédoise souligne que les recommandations écolo données par les pouvoirs politiques et par les structures éducatives dans les pays développés ne sont pas forcément les plus pertinentes pour réduire nos émissions de CO2 individuellement. Les chercheurs ont donc étudié plusieurs modes de vie et ont identifié les moyens les plus efficaces pour alléger considérablement notre empreinte carbone. À quel point êtes-vous prêt à changer vos habitudes ? Tour d'horizon du sujet.
Un changement dans les mentalités est nécessaire
Les chercheurs de l’université de Lund, Seth Wynes et Kimberly A Nicholas, se sont appuyés sur 39 études scientifiques et rapports gouvernementaux pour déterminer quelles actions sont les plus efficaces pour réduire le bilan carbone annuel des habitants dans les pays développés.
Les institutions éducatives et politiques incitent désormais chacun à :
- trier ses déchets
- utiliser moins d’eau
- changer les ampoules à la maison pour passer à des ampoules basse consommation
S’il n’y a certes pas de geste inutile pour préserver la planète, force est de constater que les autorités mettent peu l’accent sur les actions fortes, qui relèvent d’un choix individuel de mode de vie et qui ont un réel impact pour réduire les émissions de carbone.
Ne pas avoir d’enfant, un engagement écolo ?
Attention, la solution qui va suivre ne va pas plaire à tout le monde. Mais on parle science et chiffres, non pas éthique.
Selon les chercheurs suédois, la meilleure façon de réduire ses émissions de CO2 c’est d’avoir « un enfant de moins ». Ce qui bien entendu ne veut pas dire de vous débarrasser de votre progéniture, mais plutôt d’avoir conscience de l’impact écologique d’un enfant. Cet enfant que l’on pourrait ne pas concevoir, c’est économiser 58,6 tonnes de CO2 par an dans les pays développés.
Les scientifiques précisent que pour obtenir ce résultat, ils se sont « appuyés sur une étude qui a quantifié les émissions futures de descendants sur la base de taux historiques, basés sur l’hérédité (Murtaugh et Schlax 2009) ». « La moitié des émissions d’un enfant est attribuée à chaque parent, ainsi qu’un quart de la progéniture de cet enfant (les petits-enfants), etc. ». Cela permet « de saisir l’ampleur des décisions en matière d’émissions », selon eux.
Une évolution radicale de nos modes de vie est nécessaire
Les 3 autres actions qui permettent, selon l’étude, de réduire au maximum nos émissions de CO2 c’est de :
- s’abstenir de posséder une voiture individuelle (économie de 2,4 tonnes de CO2 par an et par personne)
- arrêter les voyages en avion (économie de 1,6 tCO2 à chaque aller/retour transatlantique non effectué)
- adopter un régime végétarien (0,8 tonne de CO2e économisée par an).
Les scientifiques soulignent que les adolescents, qui seront bientôt en âge de prendre des décisions importantes quant à leur mode de vie, ne sont pas assez informés de l’impact de ces 4 engagements qui font vraiment la différence pour réduire individuellement notre empreinte carbone. L’information qu’on continue de leur transmettre est souvent focalisée sur les économies d’eau et d’énergie (éteindre la lumière, les économies d’eau ou sur le tri sélectif et le recyclage…) qui, même si elles sont importantes, ne sont pas des actions suffisantes pour réellement réduire les émissions de CO2.
Pourtant, tandis que les générations précédentes ont du mal à prendre la mesure de l’urgence climatique que nous vivons et qu’elles trainent les pieds pour mettre en place des actions fortes, la survie de l’humanité dépend désormais des choix que les enfants et les ados feront dans un avenir proche et de leur capacité à adopter un mode de vie beaucoup plus résilient.