Corse : quand des mulets aident à nettoyer les plages Lecture : 3 min
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Corse : quand des mulets aident à nettoyer les plages

Sur les plages d’Aléria, dans la Plaine orientale en Corse, on a laissé de côté les engins mécaniques pour favoriser la traction animale : aux côtés des bénévoles, des chevaux et des mulets aident au nettoyage du littoral.

Des chevaux et des mulets pour préparer les plages avant l’été

Comme chaque année, les plages de la Plaine orientale de Corse se préparent à recevoir les touristes. Habituellement nettoyées par des tracteurs, qui enlèvent les troncs échoués sur le sable, elles sont cette fois sillonnées par des chevaux et des mulets.

Conseillée par le bureau d’études et de conseil Terra d’Avvene, la communauté de communes a décidé de se passer des engins mécaniques et de se tourner vers la traction animale. Elle s’est donc payé les services de la muletière Marie-Line Coppolani et de l’écurie u Balladinu de Tallone.

Si pour l’heure, la tâche des chevaux et des mulets consiste à ramener les troncs vers les dunes pour les consolider, ils reviendront dans quelques semaines pour le nettoyage des déchets dits anthropiques, à savoir les déchets émis par les humains. Bouteilles en verre et en plastique, mégots, canettes, mais aussi des pneus et même des télévisions qui, selon Marie-Line Coppolani, sont souvent charriés par la mer.

Le nettoyage des plages par les mulets et les chevaux nécessite une logistique plus complexe que lorsque ce sont des tracteurs qui s’en chargent : les animaux ont besoin d’une préparation spécifique, d’eau, et d’un transport adapté pour arriver sur les lieux.

Les atouts de la traction animale

La traction animale, en dépit de ces inconvénients, présente un atout de taille : elle permet, contrairement aux engins mécaniques, de limiter le phénomène d’érosion. Les tracteurs arrachent sur leur passage toutes les petites herbes qui retiennent le sable, tandis que les équidés ne font pas de tels dégâts, ce qui évite de voir la plage reculer irrémédiablement au fil des années et participe à sa préservation.

De plus, à la différence des tracteurs, la traction animale n’a nul besoin de carburant : par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre sont considérablement réduites.

Le bureau d’études et de conseil Terra d’Avvene, qui est à l’origine de ce projet, n’en est pas à son coup d’essai. Expert en traction animale, il a mis en place plusieurs initiatives reposant sur le travail des chevaux, des mulets et des ânes.

Ainsi, l’entreprise contribue également à des travaux de débardage dans les forêts situées autour de Corte. L’intervention des chevaux plutôt que des machines permet de réduire les nuisances sonores et environnementales, avec la possibilité d’évoluer plus facilement dans des zones densément boisées ou difficiles d’accès.

Terra d’Avvene accompagne aussi des maraîchers qui ont recours aux équidés pour labourer, biner, sarcler et faucher leurs terres et leurs cultures. La société créée par Erwan Berroche est par ailleurs à l’initiative d’un projet d’hippomobile : les chevaux et leur attelage remplacent le camion poubelle sur les plages de Calvi.