Covid-19 : les 5 types de tests de dépistage possibles Lecture : 6 min
  1. Accueil
  2. News
  3. Déplacement
  4. Covid-19 : les 5 types de tests de dépistage possibles

Covid-19 : les 5 types de tests de dépistage possibles

Il existe aujourd’hui 5 méthodes pour détecter le virus SARS-CoV-2. Le point sur les caractéristiques et le niveau de fiabilité des différents tests possibles de dépistage du Covid-19.

Plusieurs types de tests de dépistage du virus SARS-CoV-2 sont aujourd’hui disponibles. Tests virologiques, sérologiques, antigéniques : que se cache-t-il derrière ces appellations ? Dans quels cas faut-il y avoir recours et comment sont-ils pratiqués ?

1/ Les tests virologiques RT-PCR : prélèvement nasopharyngé et prélèvement salivaire

Sous cette appellation sont regroupés à la fois les tests nasopharyngés et les tests salivaires : le fonctionnement est le même, seul le mode de prélèvement diffère.

Le test virologique RT-PCR, pour « reverse transcriptase-polymerase chain reaction » ou « réaction en chaîne par polymérase », permet de détecter, dans un prélèvement biologique, la présence de l’ARN du virus, c’est-à-dire son matériel génétique.

L’analyse du prélèvement est obligatoirement réalisée en laboratoire et prend plusieurs heures, pour un résultat idéalement communiqué dans un délai de 24 heures à la personne dépistée.

Le prélèvement peut être nasopharyngé : il consiste alors à introduire un écouvillon, à savoir un grand coton-tige, dans les cavités nasales du patient. Le virus SARS-CoV-2 étant un virus respiratoire, c’est en effet dans les voies respiratoires qu’il est présent en premier lieu, avant de se développer dans d’autres parties du corps.

Le prélèvement peut également être salivaire. La Haute Autorité de Santé a donné son feu vert pour ce type de prélèvement, notamment pour les personnes âgées et les jeunes enfants, pour qui le prélèvement nasopharyngé est plus complexe à réaliser. Il s’agit également d’un test dit RT-PCR : le fonctionnement est le même, et permet de détecter le matériel génétique du virus grâce à une analyse en laboratoire.

Les tests salivaires, qui sont donc également des tests virologiques RT-PCR, peuvent être réalisés partout, chez le généraliste comme au domicile du patient : il suffit de cracher dans un tube, qui est ensuite déposé au laboratoire.

Dans les deux cas, prélèvement salivaire ou prélèvement nasopharyngé, les tests virologiques RT-PCR permettent de détecter la présence du virus à un instant T, pour déterminer si la personne est actuellement infectée par le Covid-19.

2/ Les tests antigéniques

Les tests antigéniques sont désormais autorisés par la Haute Autorité de Santé. Tout comme les tests salivaires, ils sont réservés aux personnes présentant des symptômes de la maladie, car leur fiabilité n’est pas suffisante chez les personnes asymptomatiques.

Il s’agit de tests rapides, qui recherchent non pas le matériel génétique du virus, mais ses protéines. Le prélèvement se fait par voie nasopharyngée : il est effectué dans les cavités nasales du patient, et permet d’obtenir un résultat en seulement 20 à 30 minutes.

Ces tests antigéniques détectent la présence du virus à un instant T, et pourront être pratiqués dans les cabinets de médecine générale ou encore dans les pharmacies. Grâce à la rapidité d’obtention des résultats, ils permettent de casser plus rapidement la chaîne de transmission du virus, et vont aussi aider à désengorger les laboratoires d’analyse.

3/ Les tests groupés

Les tests groupés, ou la méthode dite du pooling, ont été créés en 1943 par Robert Dorfman, un statisticien et économiste, pour abaisser les coûts de dépistage de la syphilis chez les jeunes.

Le principe est le suivant : au lieu d’analyser individuellement 100 échantillons correspondant à 100 personnes dépistées, le pooling consiste à répartir ces échantillons en 10 groupes de 10, et à mélanger les échantillons de chaque groupe pour n’avoir à en analyser que 10 au lieu de 100.

S’il n’y a, sur les 100 personnes, qu’une seule personne contaminée, un seul groupe apparaîtra positif lors de l’analyse. Il suffit alors, dans un deuxième temps, d’étudier dans le détail le groupe concerné, de retester les 10 personnes et d’analyser de manière individuelle leurs échantillons pour déterminer quelle est la personne positive au sein de ce groupe. Au final, seulement 10 échantillons auront été analysés individuellement au lieu de 100.

Si cette méthode laisse entrevoir un gain de temps et d’argent et pourrait permettre de désengorger les laboratoires, elle présente une limite : en dessous de 10 % de la population atteinte, elle peut être intéressante, mais elle ne l’est plus lorsque la maladie touche plus de 10 % de la population.

Autre limite : analysés de manière groupée, les échantillons sont dilués, et donc la sensibilité du test est moins bonne. Cette méthode de test groupé est toutefois expérimentée dans plusieurs pays.

4/ Les tests sérologiques

Ces tests diffèrent des tests virologiques et des tests antigéniques : ils ne servent pas à identifier la présence du virus dans l’organisme de la personne dépistée, mais permettent de savoir si celle-ci a été en contact avec le virus par le passé.

Les tests sérologiques se font par prélèvement sanguin, et recherchent la présence d’anticorps spécifiques dirigés contre le virus SARS-CoV-2. Ils reposent généralement sur la méthode ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay), qui consiste à détecter la présence d’une enzyme particulière à partir d’un échantillon de sang analysé en laboratoire.

Ils sont utiles pour les personnes ayant présenté des symptômes sans avoir pu bénéficier d’un test virologique ou antigénique confirmant le diagnostic. Il faut attendre 10 à 20 jours après le début des symptômes pour réaliser un test sérologique : c’est le délai nécessaire à la formation d’anticorps.

Les chercheurs en savent encore trop peu sur l’immunité développée après une infection au Covid-19 pour se baser sur ces tests sérologiques, qui ne permettent pas de savoir si la personne testée positive est durablement protégée contre une réinfection.

5/ Les tests sérologiques rapides : TDR, TROD et autotests

En parallèle des tests ELISA, il existe des tests sérologiques dits rapides. Parmi eux, on trouve les tests diagnostiques rapides (TDR), les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et les autotests.

Tous sont réalisés à partir d’une goutte de sang et insérés dans un dispositif semblable à un test de grossesse. Pourtant, leur niveau de fiabilité varie. Les TDR ont une fiabilité semblable aux tests ELISA, tandis que les TROD doivent être confirmés par un test ELISA ou TDR. Quant aux autotests, ils ne sont pas considérés comme suffisamment fiables par la Haute Autorité de Santé.


Alternativi vous recommande :