Financement de 149 millions d'euros pour un électrolyseur d'hydrogène au Havre Lecture : 3 min
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Financement de 149 millions d'euros pour un électrolyseur d'hydrogène au Havre

L'installation d'un nouveau générateur d'hydrogène bénéficie d'un soutien économique conséquent de l'État pour favoriser la décarbonation industrielle.

Le gouvernement français a décidé d'injecter 149 millions d'euros dans la mise en place d'un nouveau système d'électrolyse pour produire de l'hydrogène aux abords du Havre. Le ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, a divulgué cette information lundi, signalant ainsi un pas de plus vers la décarbonation de l'industrie française. Le dispositif, qui aura une capacité de 100 mégawatts, contribuera à alimenter l'usine d'engrais azotés de Yara - un des sites industriels majeurs du pays en matière d'émissions de gaz à effet de serre - en hydrogène peu carboné.

Le bénéficiaire de cette contribution financière est la start-up Lhyfe, une entreprise pionnière dans la production d'hydrogène renouvelable en France. L'initiative s'intègre dans le cadre de France 2030, un programme national destiné à promouvoir les avancées technologiques stratégiques et la réduction de l'empreinte carbone au moyen de fonds européens dans le cadre du Piiec. Selon la société, l'ensemble des coûts relatifs à ce projet oscillerait entre 200 et 300 millions d'euros.

Prévisions pour l'exploitation de la nouvelle installation

L'exploitation de ce second électrolyseur, prévu pour s'établir à proximité de l'usine Yara, est attendue pour 2028, a informé Lhyfe, acteur principal dans la production d'hydrogène propre en France. Selon les détails fournis par le ministère, l'intégration de ce système permettrait de substituer environ 15% du gaz naturel utilisé par l'usine par de l'hydrogène bas carbone. Actuellement, la société gère trois autres sites en France.

De plus, le ministère a souligné que l'électricité nécessaire à l'électrolyse comprendra une mixité d'énergies renouvelables ainsi que de l'énergie nucléaire pour compenser l'intermittence des sources vertes. Ce projet vient s'ajouter à celui d'Air Liquide qui, dans la même région, a engagé la mise en place d'un électrolyseur de 200 MW pour la décarbonation de la plateforme de raffinage-chimie de TotalEnergies à Gonfreville. Avec une aide publique de 190 millions d'euros, l'investissement global de ce projet atteint 400 millions d'euros.

Source image : https://unsplash.com/