Journée mondiale de l’eau 2022 : l’importance des eaux souterraines Lecture : 7 min
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Journée mondiale de l’eau 2022 : l’importance des eaux souterraines

Quand près de 4 milliards de personnes vivent au moins une pénurie d’eau par an, la journée mondiale de l’eau, qui a lieu le 22 mars chaque année depuis 1993, est un rappel pour tous de l’importance de l’eau et de l’accessibilité à tous. En 2022, le thème des Nations-Unies met l’accent sur les eaux souterraines pour « rendre visible l’invisible ».

Les Nations-Unies ont publié un rapport intitulé « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible » à l’occasion de la journée de l’eau pour mettre en lumière les enjeux cruciaux de sa bonne gestion. L’occasion de faire le point sur l’eau et sa consommation à travers le monde.

 

World Water Day 2022 - One minute challenge (#MyGroundwaterStory / #WorldWaterDay) from IGRAC on Vimeo.

 

Le point sur l’eau douce dans le monde

Aujourd’hui, on estime que le volume d’eau douce liquide représente moins de 1 % de toute l’eau (liquide, gazeuse ou solide) qui est présente sur Terre. 

« Au cours du siècle dernier, les prélèvements d’eau douce au niveau des cours d’eau, des lacs, des aquifères et des réservoirs artificiels ont fortement augmenté », nous explique le rapport. Aujourd’hui, le taux de prélèvement d’eau douce augmente de 1 % chaque année, soit le taux actuel de la croissance démographique.

Qui consomme le plus d’eau ?

Selon le rapport des Nations-Unies, c’est l’Asie qui est en tête du classement avec 64,5 % des prélèvements d’eau douce dans le monde. À titre d’exemple, l’Europe représente 7,1 % et l’Amérique du Nord un peu plus de 15 %. Il est important de noter que l’Asie est le continent le plus peuplé avec plus de 4,3 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population mondiale.

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Quel secteur demande le plus l’eau ?

Il s’agit de l’agriculture qui comptabilise 69 % des prélèvements d’eau douce. L’eau douce est un enjeu crucial pour l’agriculture, car elle est indispensable à la bonne croissance des animaux d’élevage comme à celle des plantes cultivées. Arrivent ensuite les usages domestiques avec 22 %, puis les usages industriels avec 9 %.

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Les eaux souterraines

Les eaux souterraines représentent près de 99 % de l’eau douce, mais seulement 25 % des prélèvements dans le monde. Les prélèvements se concentrent donc sur l’eau douce de surface comme les cours d’eau, les lacs ou bien les réservoirs artificiels. 

En Europe, le constat est un peu différent puisque c’est 75 % des habitants de l’Union européenne qui sont dépendant des eaux souterraines.

Il est important de noter que les eaux souterraines ne contiennent pas forcément de l’eau douce, bien au contraire. En effet, plus de la moitié des nappes souterraines sont en fait salines et ne conviennent donc pas à la plupart des usages.

Les impacts du changement climatique sur l’eau douce

« Près de 4 milliards de personnes vivent dans des régions touchées par une grave pénurie d’eau au moins un mois par an », souligne le rapport. « Le changement climatique a un impact direct sur la recharge naturelle des nappes souterraines ».

Cependant, certaines régions du monde présentent des précipitations moins régulières, mais plus abondantes ce qui devrait favoriser la recharge des nappes phréatiques. Aujourd’hui, des interventions techniques sont possibles pour utiliser les capacités de stockages naturelles des sous-sols pour contenir les excédents d’eau qui auraient été perdus.

Les eaux souterraines sont également un atout majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique, car elles ne sont alimentées non pas par les précipitations de ces quelques dernières années, mais les précipitations des précédentes décennies.

La pollution a-t-elle un effet sur les eaux souterraines ?

Le rapport permet de mettre en lumière la protection de ces eaux souterraines de la pollution, car contrairement aux eaux de surface, elles ne sont pas en contacts directs avec la pollution. Cependant, le rapport note également que si toutefois l’eau était contaminée, il serait extrêmement difficile et couteux d’y remédier.  Par exemple, « aux États-Unis, la contamination des eaux souterraines par les pesticides coûterait entre 1,6 et 2 milliards de dollars EU par an ».

Un enjeu énergétique ?

L’extraction d’eau souterraine n’est pas sans conséquence électrique. En effet, le pompage de ces eaux consomme environ sept fois plus que les prélèvements d’eau en surface et représente près de 0,5 % de la consommation mondiale d’électricité. Cependant, le dessalement des eaux salines est jusqu’à dix fois plus énergivore que l’extraction des eaux souterraines.

Les eaux souterraines sont un élément crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique et restent menacées par la surexploitation et par la pollution qui peut avoir des effets dévastateurs sur son accès par tous.

« Il faudra consentir des efforts importants et concertés pour assurer une gestion et une utilisation durables des eaux souterraines en vue de tirer parti de tout leur potentiel. Pour y parvenir, commençons par rendre visible l’invisible », termine le rapport.

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