Un phénomène préoccupant se manifeste le long des côtes de l'Atlantique où des oiseaux marins sont retrouvés morts en grand nombre. Face à cette hécatombe, Sea Shepherd, une organisation dédiée à la sauvegarde des océans, a lancé un signalement après avoir dénombré un surplus significatif de dépouilles d'avifaune marine sur les rivages vendéens durant les dernières semaines, signalant une situation alarmante dans un communiqué.
Non seulement les plages de la Vendée sont touchées, mais cette série noire s'étend également aux rivages bretons et normands. Sea Shepherd révèle avoir recueilli plus de 130 spécimens de guillemots, une famille d'oiseaux ressemblant aux pingouins, sur une bande littorale de 120 kilomètres. D'après les informations de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), environ 250 guillemots ont été retrouvés en détresse ou morts sur le littoral ouest de la France. Le pic de ce triste décompte s'est accentué début février, avec 172 oiseaux concernés.
Depuis plusieurs semaines, nos équipes s'affairent sur les plages de Vendée. Nous avons répertorié un nombre conséquent d'oiseaux marins morts, une situation sans précédent qui requiert une action immédiate. Si vous trouvez des oiseaux en détresse, contactez au plus vite le Sea Shepherd Rescue Center.
Un dénombrement inquiétant
Les équipes de secours sont en alerte, œuvrant sans relâche pour sauver les volatiles en détresse, les soigner ou, tristement, les euthanasier si nécessaire. Sea Shepherd signale que des équipes se mobilisent sans interruption et que, récemment, onze guillemots ont pu retrouver la liberté après réhabilitation.
La LPO partage des conseils pour ceux qui seraient témoins de ces échouages, en recommandant de ne pas toucher à la carcasse si l'oiseau est décédé et, dans le cas d'un oiseau vivant, de prendre des mesures pour le protéger en attendant de l'assistance spécialisée.
Des hypothèses à l'étude pour expliquer ces décès
À l'heure actuelle, diverses hypothèses sont explorées pour expliquer ces morts mystérieuses. La LPO a écarté la piste de la grippe aviaire, bien que des mesures de quarantaine soient appliquées par précaution. Tant Sea Shepherd que la LPO ont observé des symptômes communs parmi les oiseaux survivants, notamment une maigreur et une hypothermie sévères.
Les causes probables de ce phénomène pourraient inclure une pénurie alimentaire liée à la surpêche ou au changement climatique, ou encore la capture accidentelle par des navires de pêche.
Mais il faut également souligner que ce n'est pas la première fois que de tels échouages sont rapportés. En hiver 2014, une vague d'échouages bien plus importante avait été déplorée, la faute à une série de tempêtes. À cette occasion, plus de 40 000 oiseaux avaient été retrouvés sur les côtes.
Vidéo plaisir - suite ! Nos p'tits guillemots ont retrouvé l'océan ce matin.
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) February 27, 2024
On vous les montrait hier en piscine au Sea Shepherd Rescue, notre centre de soins en Bretagne. Arrivés épuisés, aux deux tiers de leur poids normal et en hypothermie, ces sept gaillards ont repris du… pic.twitter.com/EMgkKQ0naz