L'utilisation de prédateurs naturels s'avère prometteuse pour remplacer les pesticides Lecture : 3 min
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L'utilisation de prédateurs naturels s'avère prometteuse pour remplacer les pesticides

Une récente analyse scientifique met en lumière l'efficacité de l'utilisation des prédateurs naturels dans la lutte contre les nuisibles et l'amélioration des rendements agricoles.

L'agriculture recherche constamment des moyens de réduire son impact sur l'environnement, notamment par la diminution de l'usage des pesticides. Dans ce contexte, le biocontrôle se présente comme une alternative crédible, mettant à profit la biodiversité et les interactions entre espèces pour combattre les organismes nuisibles. Des recherches récentes menées conjointement par des scientifiques brésiliens et américains, et publiées début mars, soulignent l'efficacité notable des prédateurs naturels dans ce rôle.

Les prédateurs présents à l'état naturel, souvent méconnus ou négligés, sont pourtant de précieux alliés des agriculteurs. Thibaut Malausa, expert en biocontrôle à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), explique qu'il s'agit notamment de coccinelles, chrysopes, carabes et certains oiseaux qui jouent ce rôle prédateur avec efficacité.

Un impact positif sur l'agriculture durable

Cherchant à réduire la présence des nuisibles comme les pucerons, ces prédateurs naturels ont démontré leur capacité à les diminuer de 73% en moyenne, tout en contribuant à une hausse des rendements agricoles de 25%. Ces données mettent en lumière que pour l'intérêt économique et environnemental des agriculteurs, il est essentiel de privilégier ces méthodes.

En agissant sur la gestion de la biodiversité fonctionnelle, on favorise la prolifération et l'efficacité des prédateurs naturels contre les bio-agresseurs. En complément, l'introduction de mélanges floraux ou la plantation de haies pourrait aussi être bénéfique

Le biocontrôle ne se limite pas à l'encouragement de la faune indigène; il peut aussi s'accompagner par l'utilisation de bio-pesticides, conçus à partir de champignons, de bactéries, ou d'autres micro-organismes.

En France, la mise en œuvre du projet 'Grand Défi biocontrôle' est prévue, officialisée lors du salon de l'Agriculture. Elle comprend un investissement de 42 millions d'euros dans le cadre de l'initiative France 2030, promettant d'accélérer l'innovation et de diversifier les solutions de biocontrôle disponibles.

Source image : https://www.flickr.com/


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