Les origines du label FSC
Dans les années 1990, différents acteurs du secteur du bois se sont réunis en Californie : des propriétaires forestiers, des commerçants, des représentants d’organisations non gouvernementales unis par les mêmes préoccupations. Cette première rencontre a marqué les prémices du mouvement FSC dont le but est de trouver des solutions pour faire face à la déforestation massive, et la crise environnementale et sociale qu'elle engendre. L’idée d’une certification forestière indépendante et internationale suit son chemin, en passant notamment par la Conférences des Nations Unies sur l’environnement en 1992. Mais ce n’est qu’en 1993 que l’assemblée fondatrice du Forest Stewardship Council a lieu au Canada.
Le premier secrétariat FSC est créé au Mexique en 1994, avant d’être transféré en Allemagne en 2003. L’organisation s’est donné pour mission de promouvoir une gestion responsable des forêts à travers 3 piliers fondamentaux qui sont :
- Une gestion écologiquement appropriée afin que les récoltes n’impactent pas la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes.
- Des structures socialement bénéfiques qui font respecter les recommandations de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et permettent de protéger les droits et coutumes des peuples autochtones.
- Des exploitations économiquement viables pour éviter que les forêts ne soient remplacées par d’autres cultures agricoles pour plus de rentabilité.
Pour faire appliquer ces principes, l’ONG Forest Stewardship Council a établi une gouvernance démocratique, composée de trois chambres représentatives. La chambre sociale est formée de travailleurs de la forêt, de représentants des populations locales et des peuples autochtones. La chambre économique comprend des propriétaires forestiers et des exploitants, des industriels et des marques. Et la chambre environnementale regroupe des experts scientifiques, ainsi que des associations et des ONG. Cette coopération entre acteurs aux intérêts très différents fait la force du FSC qui compte désormais plus d’un millier de membres dans 90 pays.
Ce modèle de gouvernance est décliné au sein des différents bureaux nationaux afin d’adapter les référentiels de gestion forestière en fonction des réalités de terrain.
Les 10 principes du Forest Stewardship Council
Face à la diversité des forêts du monde, l’organisation internationale FSC a développé un cadre universel. Celui-ci est ajusté selon les enjeux nationaux et régionaux par plus de 70 critères qui prennent en compte les différences des écosystèmes et des modes de sylviculture.
Le cahier des charges international FSC comprend 10 grands principes de gestion responsable à appliquer :
- Respect des lois en vigueur dans chaque pays concerné.
- Respect des conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) afin de favoriser le bien-être social et économique des travailleurs.
- Soutien aux droits des peuples autochtones.
- Maintien ou amélioration des relations entre les opérateurs de gestion forestière et les communautés locales.
- Entretien de la viabilité économique grâce aux bénéfices générés par la forêt.
- Préservation de la biodiversité et des écosystèmes à travers les mesures de valeurs et impacts environnementaux.
- Planification de la gestion en concertation avec les parties prenantes afin de définir des objectifs à long terme.
- Suivi et évaluation des pratiques en termes de qualité et de quantité des produits forestiers.
- Identification et préservation des Hautes Valeurs de Conservation.
- Mise en œuvre des activités de gestion en accord avec les valeurs environnementales et sociales.
Ces indicateurs génériques internationaux sont ensuite adaptés aux spécificités de chaque pays ou région afin de répondre aux besoins sociaux, écologiques et économiques des générations actuelles et futures.
Quelles sont les différentes certifications FSC ?
Le label FSC dispense plusieurs certifications qui permettent aux entreprises, ainsi qu’aux consommateurs de faire des choix éclairés et responsables lors de leurs achats.
- FSC 100 % indique que l’ensemble du produit est composé de fibres issues de forêts certifiées FSC.
- FSC Recyclé signifie que les articles sont fabriqués à partir de matières recyclées à 100 %, notamment pour les produits en papier, mais aussi pour certains articles en bois.
- FSC mixte est apposé sur les produits qui sont constitués d’un mélange de fibres qui proviennent pour partie de forêts certifiées FSC, mais aussi de bois recyclé et/ou de bois vierge d’origine contrôlée.
Un label conforme doit comporter les éléments suivants :
- Le logo original comprenant l’arbre, le symbole « marque déposée » ainsi que les initiales FSC
- Le type de label parmi les 3 certifications (100 %, Mixte ou Recyclé)
- Le numéro de licence FSC
Selon l’espace disponible et la volonté du fabricant, il est également possible de mentionner en option le site web FSC international et la phrase qui se réfère au type de certification (« issu de forêts bien gérées » ou « pour une gestion forestière responsable »).
📈 FSC franchit la barre des 100 000 hectares de forêts certifiées sur notre territoire 🌳🌲 Un grand merci à tous les forestiers engagés avec #FSC et aux acteurs de la filière qui participent à cette évolution 👏
— FSC France (@FSCFrance) February 14, 2023
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Comment sont attribuées les certifications FSC ?
Pour les forêts
Pour obtenir une certification FSC, les propriétaires ou gestionnaires forestiers doivent passer un audit initial. Avant de prendre contact avec un organisme certificateur agréé, les exploitants sont invités à prendre connaissance du référentiel des exigences du label. Cela permet de mettre en lumière les points déjà respectés et ceux à travailler pour éviter les non-conformités.
Lorsque l’audit est positif, la certification FSC est attribuée pour 5 ans avec mise en place d’une surveillance annuelle quant au maintien des bonnes pratiques. L’exploitation reçoit un numéro de licence et est répertoriée dans la base info.fsc.org.
Pour les fabricants et entreprises
Dans une optique de traçabilité des produits FSC, l’organisation a mis en place le certificat « Chaînes de contrôle ». Tout comme pour les forêts, les entreprises candidates sont soumises à un audit réalisé par des consultants reconnus par le label. Si les exigences sont satisfaites, l’organisme attribue un certificat pour 5 ans avec contrôle annuel.
