La Niña pourrait-elle rafraîchir le climat cet automne ? Lecture : 3 min
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La Niña pourrait-elle rafraîchir le climat cet automne ?

Phénomène météorologique habituel, La Niña semble de retour cette année et contrairement à son homologue El Niño, elle tend à refroidir les température de l'océan et de l'air équatoriaux du Pacifique.

L'Organisation météorologique mondiale prédit avec une probabilité de 70% le retour du phénomène climatique connu sous le nom de La Niña d'ici la période d'août à novembre. On observe traditionnellement avec La Niña des influences climatiques distinctes de celles engendrées par El Niño, son pendant thermique. La Niña est caractérisée par un refroidissement des eaux et de l'air dans l'équateur du Pacifique, ce qui engendre à son tour des modifications des conditions d'humidité et de précipitation, produisant des impacts divers à l'échelle planétaire.

Ces incidences incluent typiquement un accroissement de l'humidité en Inde et en Asie du Sud-Est, ainsi que dans le nord du Brésil, tandis qu'elles provoquent un climat plus aride au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis. Par ailleurs, la formation d'ouragans dans l'Atlantique est souvent associée à La Niña. L'agence américaine chargée de l'observation des océans et de l'atmosphère suggère même que la saison cyclonique 2024 pourrait être particulièrement agressive.

Malgré le refroidissement apporté par La Niña dans les régions tropicales, il est important de ne pas perdre de vue que le réchauffement global continue, propulsé par l'augmentation des gaz à effet de serre. Les années récentes ont comblé le podium des années les plus chaudes jamais documentées, et les phénomènes météorologiques extrêmes sont voués à se multiplier.

L'importance d'alerter à temps

Une récente étude publiée le 8 mai souligne que les changements climatiques ont doublé la probabilité d'inondations catastrophiques au sud du Brésil. Les dernières statistiques relèvent 172 décès et 42 disparitions sur un intervalle de deux semaines entre la fin avril et le début mai. Dans ce cadre, mettre en place des systèmes d'alerte à l'avance constitue l'une des actions prioritaires de l'Organisation météorologique mondiale. L'objectif onusien est d'équiper la totalité des habitants de la Terre de systèmes d'alertes précoces d'ici 2027, améliorant ainsi la préparation face aux inondations, tempêtes, ou sécheresses.

En plus de sauver des vies, les Nations Unies soulignent que ces systèmes d'alerte précoce permettent de réduire les pertes économiques et de limiter l'étendue des dégâts. Pourtant, un tiers de la population mondiale reste aujourd'hui sans accès à de telles mesures protectrices.