La Commission des limites du plateau continental (CLPC) a donné son aval à la France pour étendre son domaine maritime. Ainsi, la deuxième puissance maritime mondiale accède à de nouveaux fonds sous-marins d’une superficie totale de 151 323 km2. Grâce à cette extension, le plateau continental étendu de la France est désormais de 730 000 km2, surface à laquelle s’ajoutent les 10,2 millions de km2 d’eaux sous souveraineté ou juridiction françaises.
La France étend son domaine maritime autour de La Réunion et des Terres australes et antarctiques françaises
Dans un communiqué publié le 11 juin 2020, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) a annoncé que : « La Commission des limites du plateau continental, organe spécialisé des Nations Unies, a rendu publiques le 10 juin 2020 des recommandations autorisant la France à étendre son plateau continental ».
Désormais, le domaine maritime français va s’étendre de 58 121 km2 au large de La Réunion et de 93 202 km2 au large des îles de Saint-Paul et Amsterdam situées dans les Terres australes et antarctiques françaises. Au total, cela représente une extension de 151 323 km2, soit l’équivalent de plus d’un quart de la superficie de la France métropolitaine (543 939,9 km2).
Rappelons qu’en 2015, le plateau continental français avait déjà connu une première extension de 579 000 km2 au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.
L’extension du plateau continental : un enjeu économique
Cette nouvelle extension sous-marine intervient dans le cadre du programme EXTRAPLAC (Extension raisonnée du plateau continental).
Le secrétariat général de la mer (SGMer) collabore étroitement avec l’IFREMER et le service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) pour mener à bien ce projet d’extension qui vise à faire reconnaître la souveraineté de la France sur des espaces maritimes.
En effet, l’objectif de l’État est de prolonger le plateau continental français au-delà des 370,42 km de sa zone économique exclusive (ZEE) afin d’exercer ses droits souverains et exclusifs en matière d’exploration et d’exploitation des ressources du sol et du sous-sol marin. Cela inclut les minéraux, les hydrocarbures, les métaux et les ressources biologiques. En revanche, les produits de la pêche sont exclus.
Prochaine étape du programme EXTRAPLAC : étendre le plateau continental français de 500 000 km2. À l’heure actuelle, les dossiers de demande d’extension sont en cours d’examen par les Nations Unies.