Le gouvernement veut réduire l’impact environnemental du numérique Lecture : 4 min
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Le gouvernement veut réduire l’impact environnemental du numérique

Jeudi 8 octobre, le ministère de la Transition écologique, le ministère de l’Économie et le secrétariat d’État à la Transition numérique ont présenté une feuille de route pour réduire l’impact environnemental du numérique, des smartphones aux serveurs des data centers. Le gouvernement mise notamment sur les smartphones reconditionnés avec Back market, Recommerce ou Smaaart.

Les smartphones, en tête de l’empreinte environnementale du numérique

Comme l’explique l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, « le numérique a une empreinte environnementale considérable, à la fois énergétique et matière ». Elle cite par exemple le visionnage de vidéos en ligne, qui a généré à lui seul 300 millions de tonnes de CO2 en 2018, soit l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre d’un pays comme l’Espagne.

L’une des pistes évoquées pour réduire cet impact environnemental consiste à renouveler moins souvent les appareils, qu’il s’agisse des smartphones ou des ordinateurs. Les smartphones arrivent en effet en tête des polluants dans le domaine du numérique, et sont responsables à eux seuls de 80 % de l’empreinte environnementale de ce secteur.

Pour y remédier, le gouvernement propose plusieurs pistes à travers la feuille de route présentée le 8 octobre. Tout d’abord, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) va mener une enquête sur le marché des pièces détachées de smartphones.

En effet, plusieurs sociétés de reconditionnement comme Back market, Recommerce ou Smaaart, ont déclaré avoir des difficultés à se procurer les pièces détachées, celles-ci étant parfois introuvables ou disponibles à des prix prohibitifs. Or, le reconditionnement est l’une des clés de la réduction de l’impact environnemental des smartphones, qui sont constitués à 50 % de plastique et sont renouvelés en moyenne tous les deux ans.

La collecte des smartphones non utilisés, qu’on estime à 100 millions en France, va également être favorisée par le gouvernement, en collaboration avec les opérateurs téléphoniques.

Les data centers également dans le viseur du gouvernement

« Les data centers émettent des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, ils ont des tarifs préférentiels d’électricité », a expliqué la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili au micro de France Info.

Dans le cadre du projet loi de finances pour 2021, des conditions vont leur être demandées pour pouvoir continuer à bénéficier de ces tarifs, « par exemple l’utilisation de la chaleur fatale qu’ils émettent lorsqu’ils produisent leurs données », a-t-elle déclaré.

Cette mesure, baptisée « éco-conditionnalité sur le tarif réduit de la taxe appliquée à la consommation d’énergie des centres de données », va permettre aux data centers de bénéficier de tarifs préférentiels « en échange d’une gestion efficiente de l’énergie consommée et de la chaleur générée par les serveurs informatiques ».


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