Les objectifs fixés par la loi Climat et résilience concernant la fin des emballages plastiques en polystyrène non recyclable sont confrontés à une réalité incontournable : l'industrie ne pourra pas y répondre pour la date limite de 2025. Cette information, évoquée par des sources gouvernementales, souligne l'écart entre des ambitions écologiques certaines et la capacité opérationnelle des entreprises.
Dans un rapport du Monde, non publié par le ministère de la Transition écologique, il est révélé que les acteurs de l'agroalimentaire et du secteur plastique ont utilisé des pratiques dilatoires pour défendre l'usage du polystyrène, connu pour sa contribution à la pollution environnementale. Ses adeptes louent néanmoins ses avantages, tels que sa légèreté et sa facilité de production, essentiels à la fabrication de milliards d'unités de conditionnement alimentaire chaque année en France.
Charlotte Soulary de l'ONG Zero Waste France s'insurge contre cet échec et plaide en faveur d'une enquête parlementaire et d'une réforme en profondeur concernant le traitement des déchets plastiques. Face à cette situation, Citeo évoque toujours la possibilité d'atteindre les objectifs de recyclage. La quantité traitée y resterait toutefois marginale par rapport aux besoins réels.
Le futur positionnement gouvernemental, notamment sur l'éventuel report de l'interdiction des emballages en polystyrène, reste en suspens. Il devra s'aligner sur la législation européenne en matière de recyclabilité des emballages à l'horizon 2030, laissant entrevoir des défis de taille pour la législation nationale et le secteur industriel.
Les industriels vont continuer à écouler les milliards de pots de yaourt et de barquettes de viande en polystyrène malgré l’interdiction qui devait entrer en vigueur en 2025. Ils n'ont pas créé de filière de recyclage, contrairement à leur promesse https://t.co/ANQ7XCoyZm
— Audrey Garric (@audreygarric) June 17, 2024
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