Nouvelle-Calédonie: Une bouée high-tech observe l'absorption de CO2 par les océans Lecture : 2 min
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Nouvelle-Calédonie: Une bouée high-tech observe l'absorption de CO2 par les océans

Une station flottante dotée de la dernière technologie a été lancée au large de Nouméa pour étudier pendant quatre ans comment les océans tropicaux séquestrent le CO2.

Le déploiement d'une station flottante hors du commun, aux couleurs vives et dotée de la dernière technologie a eu lieu au large de la Nouvelle-Calédonie. Conçue pour demeurer en mer durant une période de quatre années consécutives, cette structure a pour mission de récolter régulièrement des échantillons aquatiques. L'objectif principal est de fournir des données cruciales aux scientifiques visant à mieux comprendre le rôle des océans tropicaux dans la séquestration naturelle du dioxyde de carbone (CO2).

L'initiative est portée et financée par l'Union européenne et se nomme HOPE. Elle est dirigée par l'Institut de recherche pour le développement (IRD). La bouée dépasse le simple cadre de collecte d'échantillons; elle est comparée à un satellite marin truffé de capteurs et panneaux solaires. Sophie Bonnet, directrice de recherche et océanographe à l'IRD nous détaille : 'Cette bouée est presque habitable, équipée de paillasse et d'automatismes, permettant une autonomie totale pour l'analyse océanique. C'est une tâche impossible à réaliser par des océanographes en personne et de manière continue sur le long terme.' Ainsi, c'est à distance que les chercheurs manœuvreront cette station.

Les prélèvements d'eau à haute fréquence sur quatre ans sont cruciaux pour observ'les variations de vent, de luminosité, de température qui influencent le contenu en plancton', déclare encore Sophie Bonnet. L'ambition est de suivre de près ces changements au fil des heures, avec une granularité de données particulièrement fine.

Les secrets des océans tropicaux dans la capture de CO2

La compréhension scientifique actuelle admet que les océans tropicaux ont une capacité réduite de fixation du CO2 comparativement aux zones temperées, principalement à cause d'une moins grande quantité de nutriments affectant le développement du plancton. Pourtant, la vision pourrait ne pas être complète.

Sophie Bonnet et son équipe ont mis en lumière l'hypothèse que les océans tropicaux pourraient jouer un rôle plus considérable qu'anticipé dans ce processus de captation grâce à une catégorie spécifique de plancton : les diazotrophes. 'Ces organismes contribuent à enrichir des milieux autrement stériles, créant des 'îles de vie' au milieu des déserts aquatiques, générant ainsi des puits de carbone certes moins intenses que dans les zones temperées et polaires, mais dont l'influence doit être prise en compte au vu de l'immensité de ces régions océaniques', explique-t-elle. Comprendre le fonctionnement précis de ce mécanisme de pompe à carbone est essentiel, d'autant plus que les océans sont capables d'absorber près d'un quart des émissions de CO2 produites par l'activité humaine. Les données fournies par cette étude pourraient permettre d'affiner les modèles climatiques actuels.

Crédit photo : Mobilis


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