Top 5 des films sur l’environnement Lecture : 9 min
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Top 5 des films sur l’environnement

Si la protection de l’environnement est au cœur de nos préoccupations actuelles, le premier film documentaire qui lui fut consacré date de 1936. The Plough that broke the plains (La charrue qui a brisé les plaines) est un court-métrage de 28 minutes écrit et réalisé par Pare Lorentz. Il avait pour objectif de montrer au public comment une mauvaise utilisation des terres dans la région des Grandes Plaines des États-Unis et du Canada fut à l’origine d’une grande sécheresse et de terribles tempêtes de poussière. Depuis 1936, la protection de notre planète n’a pas cessé d’être une thématique cinématographique. Voici donc un top chronologique des 5 films sur l’environnement qui ont le plus marqué ces dernières décennies.

1. Soleil vert (Solyent green)

Ce film de Richard Fleisher est une adaptation du roman éponyme du romancier Harry Harrison publié en 1966. On peut dire qu’il marque un tournant dans les craintes de l’humain quant à la fin du monde. En effet, après avoir redouté un désastre nucléaire pendant la guerre froide, les années 1970 sont le début d’une prise en compte d’une menace climatique et environnementale dont la responsabilité repose sur l’homme.

Choix aléatoire ou coïncidence, le film Soleil vert, sorti en juin 1973, situe l’intrigue en 2022, alors que les hommes ont épuisé toutes les ressources naturelles !

L’histoire se déroule dans la ville de New York, une mégalopole de 44 millions d’habitants où règnent la pollution et la surpopulation comme dans le reste du monde. Hormis les plus nantis, la plupart des habitants vivent dans des décharges ou des couloirs d’immeubles délabrés. La température ne descend pas en dessous de 33 °C et l’eau courante est devenue rare.

Incapables de cultiver la moindre plante ou d’élever des animaux, les humains n’ont plus qu’un unique moyen pour se nourrir ; il s’agit d’absorber une sorte de pastille appelée « soleil vert », un aliment artificiel et industriel à base de plancton qui se présente sous la forme de tablettes et qui leur est livré une seule fois par semaine.

 

 

2. La Belle Verte

Réalisée par Coline Serreau, La Belle Verte est une comédie qui date de 1996. Son originalité vient du fait que l’héroïne ne vit pas sur la terre, mais sur une planète où chacun est en parfaite harmonie avec la nature. C’est donc la vision de notre terre vue par une touriste, Mila, qui se porte volontaire, car plus personne ne veut aller sur cette planète depuis 200 ans.

Le séjour de Mila lui fait découvrir les effets délétères de la pollution de l’air et de l’eau à laquelle les terriens ont fini par s’accoutumer, leurs mauvaises habitudes alimentaires, la place qu’occupe l’argent qui est un moyen incontournable d’échange pour tout, y compris pour les ressources essentielles.

 

À sa sortie, le film ne reçut qu’un accueil très mitigé et de vives critiques, très certainement en raison de sa ressemblance avec un conte philosophique. Au-delà de son côté utopique, La Belle Verte est avant tout un film politique qui délivre un message d’espérance. En effet, les habitants de cette planète n’ont pas toujours vécu dans un univers paradisiaque. En fait, ils ont connu les mêmes problématiques que les terriens, ils ont pratiqué la surconsommation et mangé des produits hypertransformés nuisibles à la santé. Mais ils ont réussi à dépasser l’ère industrielle en condamnant ceux qui les fabriquaient et en boycottant tout ce qui n’était pas bon pour eux ; ils sont ainsi parvenus à un mode de vie plus sain.

La pandémie de covid-19, les épisodes de sécheresse et de canicule toujours plus nombreux, année après année, les tornades et les inondations ont fini par rendre à ce film visionnaire la place qu’il mérite dans un monde qui n’a plus le temps de se poser des questions, mais qui se doit d’agir rapidement.

 

 

3. Le jour d’après (The day after tomorrow)

Ce film américain de Roland Emmerich, sorti en 2004, nous fait vivre les conséquences du dérèglement climatique sous la forme d’un tsunami annonciateur d’un nouvel âge de glace. Dans ce film catastrophe, on n’assiste pas à une apocalypse totale, puisque les protagonistes réussissent à survivre et à partir vers une région où la vie est encore possible.

Loin du film documentaire, ce long métrage est avant tout un film de science-fiction. Des personnages assez stéréotypés certes, avec un final qui montre que ce sont les plus riches qui s’en sortent en se rendant au Mexique, pays pauvre, mais toujours habitable. Et des scènes impressionnantes qui ont marqué l’esprit des spectateurs, comme celle de ce tanker qui dérive en silence dans un New York largement submergé.

En somme, on peut dire que ce genre de film présente l’avantage de parler du dérèglement climatique et de ses conséquences, en tenant le spectateur en haleine. Il a ainsi le mérite d’intéresser et peut-être de mobiliser tous ceux qui ne sont pas friands de documentaires qui s’appuient sur des données scientifiques.

 

 

4. Une vérité qui dérange (An inconvenient truth)

Ce documentaire de Davis Guggenheim est sorti en 2006. Campagne de sensibilisation sur le réchauffement climatique faite par l’ancien vice-président des États-Unis et prix Nobel de la paix en 2007, Albert Arnold Gore, Jr, dit Al Gore, ce film sera suivi en 2017 par Une suite qui dérange : le temps de l’action (An inconvenient sequel : truth to power). Après l’échec de sa candidature à l’élection présidentielle américaine de 2000, Al Gore va s’impliquer personnellement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Dans ce film, de nombreux aspects sont abordés comme le risque de l’effondrement de l’inlandsis de l’Antarctique ou celui du Groenland qui forment une nappe de glace sur la terre ferme qui peut atteindre plusieurs milliers de mètres d’épaisseur et se prolonger sur la surface de la mer. Un tel effondrement pourrait élever d’environ 6 mètres le niveau de toutes les mers, ce qui aurait pour répercussion d’inonder de grandes surfaces du secteur côtier. Les conséquences seraient des milliers de réfugiés climatiques et un refroidissement sévère en Europe du nord dû à l’arrêt du Gulf Stream, si l’inlandsis du Groenland venait à s’effondrer.

L’objectif majeur de ce documentaire est de sensibiliser les spectateurs sur l’urgence de prendre des mesures pour inverser les effets du réchauffement climatique, en réduisant drastiquement les émissions de dioxyde de carbone et en favorisant la plantation d’arbres.  

Pour étayer les menaces qui pèsent sur la planète, Al Gore s’est appuyé sur des études scientifiques, comme celle des chercheurs de l’Institut de physique de l’université de Berne et sur les résultats obtenus par l’EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica) sur les concentrations en dioxyde de carbone constatées dans les carottes de glace prélevées dans la station antarctique Concordia. Ces résultats ont été publiés en 2004 dans la revue Nature.

 

Ce long métrage a rencontré un franc succès et est considéré comme le 3e documentaire le plus vu après Fahrenheit 9/11 et La marche de l’empereur.

5. Demain

Demain est un film documentaire sorti en 2015. Partant du constat que l’humanité pourrait disparaître de la terre d’ici 2100 en raison du changement climatique, deux chercheurs se tournent résolument vers la quête de solutions. Ce qui change dans ce film, c’est qu’on abandonne le côté dramatique et irrémédiable pour adopter une attitude constructive et la recherche d’alternatives pour donner de l’espoir aux générations futures.

C’est donc un périple dans 10 pays du monde qu’entreprennent les deux réalisateurs, Mélanie Laurent et Cyril Dion pour aller à la rencontre de peuples qui se sont engagés dans un nouveau modèle écologique, économique et social. Cyril Dion est un militant écologiste de longue date qui rejoint, fin 2006, le Mouvement Colibris dont Pierre Rahbi est l’un des fondateurs.

Ce film documentaire est construit autour de plusieurs thématiques (agriculture, énergies renouvelables et transition énergétique, économie, démocratie directe et engagement citoyen, éducation et apprentissage du vivre ensemble). Il ne se contente pas d’énoncer des théories, mais il met en avant des initiatives concrètes qui peuvent être étendues à une plus grande échelle.

 

Les exemples sont nombreux et permettent de quitter le côté sombre qui ressort des constats faits par les scientifiques pour envisager notre futur d’une manière plus optimiste. On y voit par exemple des fermes urbaines à Détroit, la ville de Copenhague où les deux tiers de la population utilisent le vélo pour tous leurs déplacements ou encore celle de San Francisco qui tend à devenir une ville zéro déchet.

Ce film comporte un aspect politique déterminant, puisqu’il met en avant la nécessité d’un changement radical de notre système économique actuel. Or cette transformation ne peut avoir lieu que si la démocratie est refondée avec une représentation plus importante de la population au sein du gouvernement.


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