Invité sur les ondes de franceinfo le matin du 5 février 2024, le sénateur écologiste Yannick Jadot a pris part à des échanges vigoureux sur des sujets chauds de l'heure comme le gel du Plan Ecophyto, la montée des tarifs du gaz, et la nouvelle politique de stationnement pour les SUV à Paris.
La révision des tarifs du gaz critiquée
Un sujet brûlant fut la récente annonce d'une augmentation significative de la tarification du gaz allant de 5,5% à 10,4%, une information confirmée par la Commission de régulation de l'énergie. En réponse à cette nouvelle, Yannick Jadot a exprimé son mécontentement, en soulignant l'impact social de ces augmentations.
"Accroître uniformément le coût du gaz, ainsi que celui de l'électricité, pour l'ensemble des usagers constitue une erreur sociale majeure. Notre politique énergétique doit se doter d'une dimension sociale plus forte", a souligné Jadot, ajoutant que les mesures actuelles telles que le chèque énergie sont insuffisantes.
Il défend la mise en place d'un tarif progressif, faisant écho à un ancien système où "les premiers kw/h et m3 de gaz ou d'eau étaient tarifés à un coût plus abordable, puis le prix s'accroissait avec la consommation".
Suspension du Plan Ecophyto : un acte "criminel" selon Jadot
La pause du Plan Ecophyto, un dispositif visant à réduire l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, a également été un point d'achoppement pour le sénateur. Jadot n'a pas mâché ses mots pour condamner cette décision gouvernementale.
"Dans une perspective de santé publique, suspendre un plan crucial comme Ecophyto est un acte criminel. Devant les risques sanitaires avérés des pesticides, comme leur lien avec certains cancers et maladies neurodégénératives, la responsabilité politique exige des actions pour éliminer ces produits", a-t-il argué, en réclamant un accompagnement solide pour les agriculteurs.
Le référendum à Paris sur le stationnement des SUV
Dans la capitale française, une consultation populaire a été organisée pour statuer sur l'instauration d'un tarif de stationnement spécifique pour les SUV. La majorité des votants s'est prononcée favorablement à cette mesure.
"C'est une excellente nouvelle. Lorsque les instances gouvernementales ne se montrent pas à la hauteur face aux pressions des groupes automobiles, c'est aux citoyens et aux villes d'agir. Les SUV sont trop souvent des symboles de status plutôt que des réponses à des besoins de mobilité rationnels", a commenté Jadot.
Cette mesure devrait être mise en œuvre à partir du 1er septembre suivant un vote du Conseil de Paris.
Source image : https://firefly.adobe.com/