Zoo du Bronx : la justice de New York juge que l’éléphante Happy n’est pas une personne Lecture : 3 min
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Zoo du Bronx : la justice de New York juge que l’éléphante Happy n’est pas une personne

L’association de défense des animaux Nonhuman Rights Project avait saisi la justice de l’État de New York pour que l’éléphante Happy, vivant dans un zoo du Bronx depuis près de 45 ans, puisse être libérée et amenée vers un sanctuaire pour éléphants. La Cour d'appel de New York a finalement tranché : Happy n'est pas une personne et ne peut donc pas bénéficier des mêmes droits qu’un humain.

Happy est une éléphante et non une personne

La plus haute juridiction de l’État de New York aux États-Unis a rendu son verdict mardi 14 juin, mettant fin à un procès très complexe. L’association Nonhuman Rights Project avait saisi la justice pour faire reconnaitre Happy, une éléphante venue d’Asie, comme une personne et donc rendre sa détention dans un zoo du Bronx depuis près de 45 ans illégale. Bien que l’éléphante puisse être autonome et intelligente, la cheffe de la Cour, Janet DiFiore, estime que la plainte concernant une détention illégale est un droit qui concerne les humains et non les animaux. L’arrêt dispose que ce droit « ne s’applique pas à Happy, un animal non humain qui n’est pas une “personne” sujette à une détention illégale ».

L’association a saisi la justice pour d’autres éléphants et chimpanzés détenus dans des zoos aux États-Unis.

 

Les relations compliquées entre les humains et les animaux

Pour Janet DiFiore, le verdict contraire aurait affecté l’ensemble des « interactions entre les humains et les animaux ». La propriété d’un animal, sa présence dans nos assiettes ou bien l’utilisation de certaines espèces dans des essais médicaux, tout aurait été remis en question. Si ces actions sont aujourd’hui possibles, c’est parce que ces animaux ne sont pas considérés comme des personnes et n’ont donc pas les mêmes droits que nous.

« Quid des dauphins et des chiens ? Ou encore des vaches, des cochons ou des volailles qui sont détenues dans des conditions bien plus restrictives ? », a-t-elle ajouté.

Le verdict n’a cependant pas été unanime, deux personnes du jury ont préféré être dissociées de cette décision. Ils estiment que la cour aurait dû reconnaitre son droit à la liberté puisque c’est « un animal sauvage qui n’est pas censé être en cage et en exposition, mais aussi parce que conférer des droits à d’autres définit notre société ».

Si le cas de Happy peut paraître étrange aux yeux de certains, il n’est pourtant pas le seul. En 2017, en Nouvelle-Zélande, le parlement avait estimé que le fleuve Whanganu était une entité à part entière, le dotant de droit comme un être humain.

 


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