Pourquoi lire une étiquette alimentaire est essentiel ?
L’étiquette n’est pas qu’une formalité légale : c’est votre meilleur allié pour décrypter ce que vous mangez vraiment.
L'étiquette vous aide à :
- identifier les aliments ultra-transformés,
- traquer les sucres et graisses cachés,
- repérer les allergènes ou additifs potentiellement indésirables.
Alors non, ce n’est pas du temps perdu. C’est du pouvoir repris !
La liste des ingrédients : la première chose à regarder
Commençons par le plus simple, et souvent le plus révélateur : la liste des ingrédients. Celle-ci est toujours classée par ordre décroissant de quantité. Le premier ingrédient est donc celui le plus présent dans le produit.
🧐 Une pâte à tartiner où le sucre arrive en premier ? Fuyez. Un yaourt dont la liste dépasse 10 lignes avec des noms incompréhensibles ? Re-fuyez.
Astuce de pro : plus une liste est courte, plus le produit est brut. Vous ne comprenez pas la moitié des mots ? Votre corps non plus.
Le tableau nutritionnel : zoom sur les chiffres qui comptent
C’est la partie que beaucoup redoutent… et pourtant, elle est primordiale.
Le tableau nutritionnel vous indique la valeur énergétique (en kcal), la quantité de matières grasses, de glucides, de sucres, de fibres, de protéines et de sel. Le tout pour 100g (ou 100ml) et parfois par portion.
Ce qu’il faut retenir :
- Moins de 5g de sucres pour 100g : un produit peu sucré.
- Plus de 15g de sucres : attention à l’effet bonbon déguisé.
- Teneur en fibres supérieure à 3g pour 100g : un bon point pour la digestion.
- Moins de 0,3g de sel pour 100g : peu salé.
🔍 Conseil : ne vous laissez pas berner par les “par portion”. Une portion, c’est très subjectif. Parfois, c’est 30g de céréales, soit une demi-petite poignée. Le calcul est donc votre meilleur allié.
Les allégations marketing : le grand théâtre de l’emballage
"Riche en protéines", "allégé", "sans gluten", "0 % matière grasse"… ces formules semblent rassurantes. Mais elles méritent un décodage.
- Allégé en quoi ? Un produit "light" peut être moins gras, mais plus sucré pour compenser le goût.
- Sans sucres ajoutés ne signifie pas "sans sucre" : les sucres naturels (fructose, lactose) peuvent être présents en grande quantité.
- Riche en fibres, certes, mais le produit est-il pour autant sain ?
Le marketing adore habiller des produits ultra-transformés de promesses "healthy". Ne tombez pas dans le piège. Une étiquette flatteuse n’est pas une garantie santé.
Les additifs et E-machin-chose : comment les repérer ?
Les additifs alimentaires sont identifiés par des codes commençant par un E (comme E150a, E621…). Certains sont inoffensifs, d'autres beaucoup moins. Les exhausteurs de goût (comme le glutamate monosodique), les conservateurs ou les colorants ne sont pas toujours bienvenus dans notre assiette.
Nutri-Score : utile, mais pas infaillible
Le Nutri-Score, ce logo multicolore de A (vert) à E (rouge), est une bonne indication globale. Il prend en compte les bons (fibres, protéines, fruits/légumes) et les moins bons (gras, sel, sucre).
Mais attention : c’est une moyenne ! Un soda zéro peut être en B ou C simplement parce qu’il est pauvre en calories, même si ce n’est pas un choix sain au quotidien.
Utilisez le Nutri-Score comme un GPS : pratique pour s’orienter, mais pas une science exacte.
Labels et certifications : un gage de qualité ?
Bio, Label Rouge, AOC, Fairtrade… Les labels de qualité dans l'alimentation apportent des garanties, mais tous ne se valent pas. Le label bio garantit l'absence de pesticides de synthèse, mais ne dit rien sur la transformation du produit. Un biscuit bio peut contenir autant de sucre qu’un classique.
Pensez à croiser les informations : label + liste d’ingrédients + Nutri-Score = combo gagnant.
DLUO, DLC… quelles différences ?
Deux types de dates peuvent apparaître sur une étiquette :
- DLC (date limite de consommation) : après cette date, le produit peut présenter un risque sanitaire. À ne pas dépasser.
- DLUO (date limite d'utilisation optimale) : après cette date, le goût ou la texture peuvent être altérés, mais le produit est encore consommable.
Les pièges courants à éviter
- Un yaourt avec "0 % matière grasse" peut être bourré d'épaississants et de sucres.
- Des galettes de riz avec un Nutri-Score A peuvent faire exploser votre glycémie.
- Les jus de fruits "sans sucres ajoutés" sont souvent de véritables bombes sucrées naturelles.
Moralité : méfiez-vous des apparences et reprenez le contrôle de votre assiette.
Reprenez le pouvoir sur vos choix
Apprendre à lire une étiquette alimentaire sans se faire manipuler, c’est un vrai superpouvoir. Celui de choisir ce que vous mettez dans votre corps, sans vous faire berner par les discours marketing. Prenez le temps de décrypter, douter, comparer.
Et n’oubliez pas : un aliment sans étiquette (comme une pomme, des lentilles sèches ou un chou-fleur) est souvent ce qu’il y a de plus simple… et de plus sain !