Le dérèglement climatique, tout le monde en parle et le constate : canicules, incendies, inondations, fonte de glaciers, ces phénomènes extrêmes se multiplient. Lutter contre la pollution et le réchauffement de la planète fait partie des grands défis du XXIe siècle.
Les bienfaits de la végétation en ville
Selon l'ONU, les arbres installés autour des immeubles réduisent de 30 % les besoins en climatisation l'été et font économiser de 20 à 50 % le chauffage l'hiver. Ils protègent les habitations contre le vent et rafraîchissent l'air pendant les périodes de chaleur.
Un seul arbre peut absorber jusqu'à 30 kg de CO2 par an. Il aspire le dioxyde de carbone dégagé par les véhicules, puis rejette de l'oxygène pur dans l'atmosphère. Plus il y a d'arbres, plus l'air est sain pour les habitants.
Non seulement la végétation a un effet bénéfique sur la santé physique en réduisant la pollution, mais aussi sur la santé mentale. Nous l'avons vu lors du confinement, les urbains habitant dans un environnement verdoyant ont beaucoup mieux supporté l'enfermement que ceux se trouvant dans des immeubles entourés de béton.
Si vivre en ville présente beaucoup d'avantages, pour le travail comme pour les loisirs, les citadins subissent aussi plus de stress, ce qui engendre des problèmes de santé. Le télétravail leur donne maintenant la possibilité de s'installer à la campagne pour une vie plus calme et plus saine. Cette tendance s'accélère. Pour l'atténuer, les grandes agglomérations doivent réfléchir aux mesures à prendre pour garantir à leurs citoyens une qualité de vie agréable, en protégeant la biodiversité environnante.
Comment revégétaliser les villes ?
Jusqu'à présent, les nombreuses infrastructures, les zones commerciales, artisanales et industrielles, les concentrations d'immeubles laissaient peu de place à la végétation.
Toutes ces constructions ont un effet néfaste qu'on ne peut plus ignorer : faible infiltration de l'eau de pluie dans les sols, concentration de particules polluantes, chaleur dégagée la nuit par les surfaces goudronnées, passage de l'air réduit... Le manque de végétation nuit à l'homme, c'est évident. L'été, les villes deviennent étouffantes, voire invivables à cause du changement climatique. Il est donc primordial pour les municipalités de les modifier sans tarder. La ville de demain devra être verte, c'est une nécessité.
L'aménagement urbain doit prendre en compte la nature en ville et la biodiversité : création de parcs naturels, alternance d'arbres, d'arbustes et de pelouses. Replantation de frênes communs, de tilleuls, d'érables, de chênes, de pins sylvestres, arbres pour l'instant menacés.
Le choix des espèces est également important. Importer des plantes envahissantes ou non adaptées à notre environnement peut poser un problème à long terme. Certaines essences exotiques paraissent plus résistantes à la sécheresse, mais d'un autre côté, elles supportent moins les températures négatives.
Les botanistes hésitent : faut-il préserver les espèces locales ou en introduire de nouvelles ? Le bouleau, l'épicéa ou le hêtre sont en régression. On peut envisager d'en replanter en les associant avec d'autres arbres et arbustes. Il est aussi intéressant d'étudier quel arbre stockera le plus de carbone, lequel nécessitera le moins d'entretien, de privilégier les plantes les moins gourmandes en eau, celles qui poussent dans un sol pauvre. La végétation urbaine se développe de façon différente de la végétation forestière en raison des contraintes de la ville : espace limité, passage de réseaux, sol plus sec, dégradations par les usagers, biodiversité restreinte.
Les collectivités commencent à mettre en place des stratégies qui consistent à réduire le plus possible l'impact social et environnemental du réchauffement climatique. Les arbres sont de vrais outils de lutte contre ce réchauffement, car ils permettent de capter les gaz à effet de serre des activités de la ville, mais aussi de baisser la chaleur urbaine, et de créer des espaces de fraîcheur.