La reconnaissance de la forêt tropicale du bassin du Congo en tant que deuxième plus grande étendue forestière de la planète et principal puits de carbone mondial est loin d'être universelle. Alors que la plupart des regards sont tournés vers l'Amazonie, cette immense forêt située en Afrique joue pourtant un rôle fondamental dans l'équilibre du climat de notre Terre. Son territoire s'étale grandement sur environ six nations africaines et couvre une surface vaste comme l'Europe, selon les données rapportées par la Banque mondiale. La destruction massive de ces forêts, à hauteur de 650 000 hectares annuels signalée par Global Forest Watch, souligne une urgente nécessité de prise de conscience et d'action.
Lutte contre l'ignorance et l'exploitation abusive
Face à cet enjeu crucial, Estelle Ewoule Lobe, militante camerounaise récompensée de l'initiative Marianne pour les droits de l'Homme en 2023, s'impose comme une figure de proue dans la sensibilisation aux dangers qui menacent le bassin du Congo. Lors d'une conférence dans le cadre du festival parisien We Love Green, elle a souligné la disparité de l'attention médiatique internationale entre l'Amazonie et d'autres massifs forestiers tout aussi essentiels, mais moins reconnus, comme celui du Congo.
La sensibilisation sur l'importance du bassin du Congo doit être renforcée afin de combattre ce qui est un réel crime environnemental à l'échelle mondiale. Nous sommes témoins de délits étendus et de corruption profonde entravant la protection efficace de ces forêts, et il devient fondamental de rallier divers acteurs pour mettre fin à l'exploitation abusive de ces écosystèmes par des forces internationales, et tout particulièrement par la Chine qui élargit son emprise dans la région.
Perspectives d'actions internationales pour la sauvegarde
Des mesures pro-actives européennes et françaises sont prévues pour endiguer la déforestation sur le continent africain, amorçant ainsi un mouvement que l'on espère contagieux à l'échelle de la communauté internationale. Estelle Ewoule Lobe porte un espoir particulier sur le projet de déploiement de cent observateurs en charge de documenter la criminalité environnementale au Cameroun, au Gabon et en RDC dès juillet 2024, une entreprise soutenue par le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. De surcroît, un règlement européen visant à prohiber la commercialisation de produits contribuant à la déforestation devrait prendre effet en janvier 2025. C'est un appel fort aux entreprises pour valoriser les approches durables qui honorent leur engagement contre la déforestation. Comme le souligne la militante : 'Nous, Africains, sommes liés par notre système climatique aux Européens. Notre survie est interdépendante : soit nous chutons ensembles, soit nous nous sauvons côte à côte.'
#Congo | Investir pour protéger les populations et le puits de carbone essentiel à la planète.
— Banque mondiale AFR (@BM_Afrique) May 9, 2024
Le projet de diversification forestière & éco permet de créer des opportunités pour la population locale : protéger la nature et en tirer profit. https://t.co/eaomfzdtBq
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