La vaisselle jetable interdite dans les fast-foods dès le 1er janvier Lecture : 5 min
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La vaisselle jetable interdite dans les fast-foods dès le 1er janvier

C’est la fin de la vaisselle jetable dans les grandes enseignes de restauration rapide. L’interdiction qui prend effet au 1er janvier 2023 dans le cadre de la loi anti-gaspillage pousse les fast-foods à passer aux contenants et emballages réutilisables pour le service à table. McDonald's, KFC ou encore Burger King, tous les grands acteurs du secteur sont concernés. Si certains ont commencé à mettre en pratique avant l’heure, il devrait y avoir du changement lorsque vous pousserez la porte en début d’année.

La fin des emballages jetables, une nécessité écologique dans la restauration rapide

Fini les boîtes en carton pour manger son burger et les gobelets en papier pour boire son soda. Cette mesure qui s’applique à compter du 1er janvier 2023 vise à lutter contre le gaspillage et favoriser l’économie circulaire.

Selon le ministère de la Transition écologique en effet, le secteur de la restauration rapide génère chaque année 180 000 tonnes d’emballages immédiatement jetés après utilisationCette nouvelle interdiction intervient alors dans le cadre de la AGEC promulguée en février 2020 qui a déjà permis de mettre fin à l’usage des pailles en plastique au profit des pailles réutilisables par exemple.

Ce nouveau palier impose l’utilisation de vaisselle nettoyable et réutilisable pour les repas pris sur place. La seule exception qui perdure concerne le papier autour des sandwichs, dans une optique de préservation du goût et de bonne tenue des ingrédients.

 

Les géants comme McDonald’s et Burger King ont anticipé la mise en place de cette mesure et réalisé des tests en conditions réelles ces dernières années, soulignant que « les investissements ont été supérieurs à 100 millions d’euros ». Outre la vaisselle réemployable, les fast-foods ont aussi dû s’équiper pour le lavage et le stockage de ces contenants réutilisables.

Pour faire face aux besoins en termes de volume et au manque de place dans certains locaux, les établissements peuvent être amenés à faire appel à des prestataires extérieurs lorsqu’il n’est pas possible de mettre en place un service de plonge en interne.

 

De nouvelles habitudes pour les grandes enseignes et pas uniquement les fast-foods

Il s’agit d’une nouvelle habitude pour les groupes, mais aussi pour les clients, avec un temps d’adaptation nécessaire. Afin de ne pas trop déstabiliser les consommateurs, la vaisselle réemployable adopte les codes visuels des enseignes.

Lors de sa phase de test en restaurant, Burger King a doté ses contenants en résine de puces RFID. L’idée était de pouvoir estimer concrètement les pertes liées au réflexe encore très ancré de tout jeter à la poubelle.

Selon Muriel Reyss, directrice communication et RSE de Burger King France : « le nombre était assez élevé au début, puis il a diminué au fil du temps ».

À noter que la disposition ne concerne pas seulement les fast-foods. Les cafétérias, les chaînes de café ou de sandwich doivent également se conformer à cette nouvelle législation dès lors que le lieu de restauration dépasse les 20 places assises. Les petits établissements indépendants ne sont donc pas concernés par cette directive pour l’instant.

 

Des sanctions en cas de non-respect de l’interdiction de vaisselle jetable ?

Le ministère de la Transition écologique souligne que « des enseignes ont bien anticipé l'interdiction, d'autres viennent de le découvrir ou feignent de le découvrir ».

Malgré cet attentisme de certaines entreprises, la plupart des grandes chaînes ont bien pris le pas de la mesure.

Dès l’entrée en vigueur de l’interdiction, des contrôles seront menés par les inspecteurs des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) et de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).

« Durant la première année de rodage, nous allons privilégier une approche pédagogique. Les sanctions concerneront ceux de mauvaise volonté ».

Pour ces derniers, des amendes de cinquième classe et des astreintes journalières sont prévues. Mais le Ministère préfèrerait éviter d’en arriver là.

Les restaurants retardataires ou récalcitrants se confronteront dans tous les cas à une mauvaise publicité. Nul doute en effet que les concurrents qui se sont mis en conformité s’empresseront de pointer du doigt ce défaut. D’autant que dans un contexte de crise écologique, les consommateurs avertis sont de plus en plus nombreux et conscients de l’impact de leur choix.

Les possibles sanctions et les éventuels boycotts représentent un poids qui peut peser très lourd dans la balance, plus lourd alors que l’investissement nécessaire face à cette nouvelle législation.

 


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