La ville de Rennes va interdire les terrasses chauffées en hiver Lecture : 3 min
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La ville de Rennes va interdire les terrasses chauffées en hiver

Par souci écologique, la ville de Rennes va interdire les terrasses chauffées dès le 1er janvier 2020. Une mesure prise après avis majoritairement favorable des restaurateurs et autres professionnels concernés. Cette initiative inquiète pourtant leurs homonymes et les divers élus français, réticents d’être obligés d’emprunter le même chemin à l’avenir.

L’hiver, vous ne pourrez plus déjeuner en terrasse à Rennes, sauf armé d’un plaid ou d’une couverture. Le maire va interdire de chauffer les terrasses en plein hiver à compter du 1er janvier 2020. Cette mesure écologique s’insère directement dans « le mouvement colibri » et entre également dans le challenge des maires mené par le mouvement « On est prêt ».

Une nécessité pourtant mal perçue aux yeux de certains

Selon le cabinet Carbone 4, une terrasse équipée de 4 braseros et fonctionnant 8 heures par jour émettrait autant de CO2 qu’un trajet de 350 km en voiture. À Rennes, pas moins de 500 professionnels sont concernés par cette nouvelle mesure. Le gain est énorme.

En lançant les hostilités, Rennes rejoint les villes de Thonon et Evian, qui ont déjà supprimé et interdit le chauffage sur les terrasses il y a quelques années. Le sujet était en pourparlers à Angers, Bordeaux, Grenoble et Paris, mais sans résultat, Rennes a décidé de montrer l’exemple en interdisant purement et simplement les terrasses chauffées dans toute la ville.

Au gaz ou à l’électricité, il ne sera plus possible de s’abriter sous un halo de chaleur pour déguster un repas ou boire un verre. Il y a une dizaine d’années, le maire du 2e arrondissement de Paris avait émis l’idée d’en faire autant concernant le chauffage au gaz, accusé d’émettre une grande quantité de CO2. Finalement, la taxe sur les terrasses a simplement été augmentée.

Les professionnels français concernés craignent qu’un débat ne naisse sur le sujet, donnant alors lieu à une interdiction nationale. Les écologistes demandent la même mesure à Paris. Un manque à gagner pourrait alors coûter cher à certains établissements, certains estimant une perte sèche d’environ 20 %. De même, la taxe versée aux communes pour l’occupation de l’espace public serait alors en partie annulée durant cette période. Les élus locaux ne sont pas tous enclins à y renoncer.

Les terrasses chauffées de plus en plus nombreuses en France

L’effet de mode, la possibilité d’accueillir plus de clients et le fait d’interdire les fumeurs dans les lieux publics sont des paramètres qui ont largement contribué à augmenter le nombre de terrasses chauffées dans l’hexagone.

En l’espace de 10 ans, Favex, le premier importateur de parasols chauffants dans le pays a doublé ses ventes. Selon les écologistes, éviter de chauffer l’extérieur en plein hiver relève aussi du bon sens. Il s’agit de la même problématique que celle de climatiser un stade de foot ou les rues en plein été, comme au Qatar. Les restaurateurs pourraient voir la différence sur leur facture et, in fine, contribuer à leur échelle à préserver la planète.

Les habitudes changent. Les fumeurs avaient du mal à comprendre qu’il ne faille plus allumer leur cigarette dans les établissements publics, aujourd’hui, cela fonctionne très bien. Les mentalités évoluent et de réelles actions doivent également être menées pour le bien de tous.