Rob Greenfield : aventurier et militant écologiste Lecture : 9 min
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Rob Greenfield : aventurier et militant écologiste

Surnommé « Le Robin des bois des temps modernes », Rob Greenfield est un activiste environnemental et un humanitaire américain qui milite pour un monde plus durable, plus juste et plus égalitaire. Il s’attache à vivre selon la célèbre citation de Gandhi : « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde. » À travers ses projets extrêmes et ses aventures médiatiques, Rob Greenfield le philanthrope souhaite attirer l’attention sur les maux de notre société moderne. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi. Portrait d'un aventurier et militant écologiste.

Aventurier, philanthrope médiatique et activiste environnemental, Rob Greenfield est connu pour ses projets extrêmes. Zoom sur un homme qui défend une autre vision du monde.

Rob Greenfield et le rêve américain

Rob Greenfield est né le 28 août 1986 à Washburn dans le Wisconsin et grandit dans la petite ville d’Ashland. Le jeune garçon est passionné par les activités de plein air et passe notamment 7 ans chez les Boy Scouts.

En 2005, il quitte sa ville natale pour étudier les sciences à l’Université du Wisconsin. En parallèle, il acquiert des compétences en vente et marketing lors de jobs d’été où il vend des livres en porte-à-porte. C’est ce qui le mènera à fonder sa propre société de marketing en 2011 à San Diego.

Toute la première partie de sa vie, jusqu’à ses 24 ans environ, est centrée sur la poursuite du « rêve américain ». Entre l’argent, le consumérisme, les femmes et l’alcool, son ambition est de devenir millionnaire à 30 ans.

Mais en 2011, Rob Greenfield commence à s’intéresser aux pratiques holistiques, à la durabilité et à l’impact de sa propre consommation sur l’environnement. Cette prise de conscience débouche sur un passage à l’action. Ce sont d’abord de petits gestes et de petits changements vers un mode de vie plus sain. Des soins corporels plus naturels ainsi que des articles zéro déchet, puis une alimentation plus locale avec des aliments non transformés et moins de viande.

 

 

Une transformation de plus en plus profonde de son mode de vie

Rob Greenfield pousse ensuite plus loin ses actions, notamment en opérant un retrait de son argent des fonds d’investissement de banques qui nuisent à l’environnement. Puis il va jusqu’à questionner son rapport au travail et cette dépendance à l’argent. Malgré le fait que son entreprise The Greenfield Group adhère à One Percent for The Planet, cela ne semblait pas suffisant pour Rob. Il a alors commencé à utiliser le milieu des affaires comme levier pour améliorer le monde et redonner aux autres.

En parallèle, Rob revend sa voiture et achète un vélo. Depuis 2014, il vit sans carte de crédit et ne paye plus de factures. Son entreprise a été dissoute pour laisser place à une organisation à but non lucratif. Il a vécu pendant un an dans une tiny house de 4 m2 à San Diego, sans être raccordé à l’eau et en s’alimentant en électricité grâce à des panneaux solaires. Il a ensuite revendu aux enchères cette habitation pour financer 10 petites maisons pour des sans-abri.

À la suite de cela, n’ayant plus que 111 biens en sa possession qui rentraient tous dans un sac à dos, il a voyagé pendant plusieurs années en se mettant au service des autres. En 2017, il emménage à Orlando avec pour ambition de cultiver et récolter 100 % de sa nourriture pendant 1 anRob vit actuellement à Asheville en Caroline du Nord. Il s’est engagé à « vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre ».

 

 

Un voyage sans argent pour prouver que les gens sont bons

Rob Greenfield considère que les médias intensifient les aspects négatifs de l’humanité et que le monde est au contraire plein de bonnes personnes. Pour mettre à l’épreuve cette idée et sa foi profonde en l’autre, il a décidé de partir dans un lieu très éloigné de chez lui, sans argent, sans carte de crédit et sans téléphone portable ni même une brosse à dents.

Lors de cette aventure en 2014, Rob prend un vol direction Panama avec ses seuls vêtements et son passeport. Pour le transport et l’hébergement, il devra compter sur la gentillesse des gens, tout en gardant en tête de rendre plus qu’il ne recevrait. Il a mangé et vendu des aliments trouvés dans les poubelles, pratiqué le woofing et testé le couchsurfing. Mais il a aussi fait du stop et pu apprécier la bonté des personnes rencontrées au hasard.

Comme si cette aventure n’était pas un défi à elle seule, Rob a décidé de partager son histoire à travers un court-métrage participatif, réalisé grâce aux images des personnes qui ont croisé sa route puisque lui-même n’avait pas de caméra ni de smartphone.

Plusieurs tournées à vélo à travers les États-Unis

En 2013, Rob se lance le défi de parcourir les États-Unis sans utiliser de combustibles fossiles. Il entame alors une traversée de plus de 7 000 km sur son vélo en bambou avec pour objectif de voyager hors réseau, utilisant l’électricité de panneaux solaires et l’eau de sources naturelles. Il s’attache également à créer le moins de déchets possible et à consommer des aliments locaux, bio et non emballés. Lorsqu’il n’en trouve pas, il se tourne alors vers la nourriture récupérée dans les bennes à ordures.

 

En 2014, sa nouvelle tournée à vélo, le Goodfluence Tour, a pour ambition de répandre le bien à travers différentes actions positives, notamment pour rendre la nourriture gratuite : distribution de graines, lancement de jardins communautaires, plantation de légumes, herbes et fleurs sauvages…

La campagne Food Waste Fiasco pour illustrer le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire est un véritable fléau mondial et les États-Unis n’y échappent pas. C’est ce que Rob Greenfield a souhaité illustrer par ses démonstrations publiques dans plus de 8 villes lors de son parcours à vélo.

Madison, Chicago, Détroit, Cleveland, Lancaster, Philadelphie, New York… Chaque plongée dans les poubelles était ensuite exposée dans un parc public et faisait l’objet de photos. Aidé dans sa démarche par des volontaires qui mettaient notamment à disposition leur véhicule, Rob Greenfield a organisé ces manifestations afin de sensibiliser, parce qu’il faut souvent « le voir pour le croire ». Finalement, ce sont plus de 10 000 dollars de denrées qui ont pu être redistribués, ce qui a permis de venir en aide à plus de 500 personnes.

 

 

La campagne Trash Me : 30 jours à porter ma poubelle

Toujours dans l’idée qu’une image vaut mille mots, Rob Greenfield s’est attaché pendant 30 jours à vivre, manger et consommer comme un Américain moyen tout en portant sur lui chaque déchet qu’il a créé. Le but de cette expérience immersive était encore une fois de marquer les esprits pour provoquer des déclics.

Pour la plupart des gens, une fois jetés à la poubelle les déchets ne sont plus un problème. L’image et le message du Trash Man ont alors parcouru le globe, poussant au questionnement : « à quoi je ressemblerais si je tenais mes ordures ? »

 

 

 

 

Un philanthrope médiatique

À travers ses différentes actions extrêmes, ses campagnes médiatiques, ses livres, mais aussi ses prises de parole en public, Rob Greenfield souhaite avant tout attirer l’attention et éduquer pour provoquer des prises de conscience.

Il a notamment participé à plus de 150 évènements dans 13 pays différents et animé plusieurs conférences TEDx. À noter que tous ses revenus médiatiques sont reversés à des organisations locales. Et en véritable philanthrope, il est à l’initiative de nombreux autres projets communautaires visant notamment la souveraineté alimentaire.

 

 

Photo : instagram robjgreenfield


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