1. Les déchets de restes de repas contenant de la viande ou du poisson
Morceaux de viande crus ou cuits, restes de poissons, arêtes... Ils figurent parmi les déchets à bannir du composteur. Toutes les denrées animales en général vont produire de mauvaises odeurs et attirer les rongeurs et autres nuisibles autour du tas de compost.
De même pour les crustacés, d’autant que les coquilles sont bien trop dures pour se décomposer dans un composteur maison.
2. Les restes de boulangerie ou pâtisserie
Les pains, brioches ou restes de gâteau qui n’auront pas ravi les papilles ne peuvent pas non plus finir au composteur. Les sucres présents dans les recettes maison ou industrielles risquent aussi d’attirer des parasites qui vont perturber l’activité du bac à compost.
Pour éviter de jeter il faut alors faire preuve de gourmandise ou recourir à des astuces antigaspi : transformer et réutiliser le pain rassis en chapelure, réaliser des verrines ou un tiramisu avec les restes de gâteau, etc.
3. Les produits laitiers à ne pas mettre dans le composteur
Comme la viande et le poisson, les produits laitiers restent des aliments d’origine animale. Même si les croûtes de fromage semblent insignifiantes, elles n’ont pas leur place dans le compost. Pour ne pas les jeter, tournez-vous là encore vers des recettes anti-gaspillage alimentaire.
4. Les huiles de cuisson et autres matières grasses
Pour que les déchets entrent en phase de décomposition, le compost doit rester suffisamment humide. Or l’huile et les matières grasses vont gêner cet équilibre puisque le mélange avec l’eau n’est pas possible. L’huile de friture ne doit donc pas être jetée au compost par exemple.
5. Les écorces d’agrumes
Il ne s’agit pas d’une interdiction absolue. Toutefois il faut savoir que les écorces d’agrumes sont très épaisses et très acides. Oranges, citrons, pamplemousses... Le risque si les écorces d’agrumes se retrouvent en grosse quantité dans le bac à compost est qu’elles viennent perturber l’équilibre acido-basique du tas. La peau des agrumes est donc autorisée à très petite dose et uniquement coupée en morceau. Pour éviter les désagréments, faites-en plutôt une utilisation comme désodorisant d’intérieur.
6. Les brosses à dents en bambou entières
Dans la majorité des cas, seuls les manches des brosses à dents en bambou sont compostables. En effet les poils sont fabriqués à base de nylon et doivent être collectés ou jetés directement dans les ordures ménagères.
Pour composter une brosse à dents en bambou, il suffit alors de séparer la tête de son manche à l’aide d’une pince coupante ou de tirer sur les poils maintenus par des petites agrafes.
7. Les magazines ou catalogues publicitaires
Les feuilles brillantes des magazines sont pleines de produits pétrochimiques. En plus d’un faible taux de décomposition, ces déchets vont gêner l’activité bactérienne ou détruire l’écosystème de votre compost. Pour l’apport de déchets bruns et secs, il est conseillé de favoriser les cartons sans encres et uniquement les emballages labellisés « ok compost home ».
8. Toutes les litières des animaux de compagnie
Les seules litières qui ont leur place dans le compost sont celles des petits herbivores : lapins, chinchillas, octodons, cochons d’Inde, etc. Il doit s’agir également de litières biodégradables comme de la paille ou de la sciure non traitée.
Les litières des omnivores, comme les chats, présentent un risque sanitaire. Notamment si l’engrais produit grâce au compost est ensuite destiné à fertiliser le potager.
Dans le même ordre d’idée, les résidus de toilettes sèches sont à manier avec précaution et nécessitent notamment un temps de repos de plusieurs années et une rotation afin d’éliminer tous les organismes pathogènes.
9. Les sacs biosourcés, biodégradables ou compostables
Avec l’interdiction des sacs en plastique à usage unique, de nouvelles alternatives ont vu le jour. Mais elles ne font pas bon ménage avec le compostage domestique. En effet les sacs biosourcés sont tout de même composés d’une partie de pétrole. Les sacs biodégradables se fragmentent en contaminant les sols. Quant aux sacs compostables, ils sont pour la plupart destinés à se décomposer dans un processus industriel qui utilise des températures élevées.
Seuls certains d’entre eux disposent du label « ok compost home ». Le mieux est encore de se tourner vers les sacs réutilisables comme les sacs à pain en tissu ou sacs à vrac pour les courses.
10. Les végétaux malades et les mauvaises herbes
Des plants de tomates atteints du mildiou, un rosier infesté de pucerons, une orchidée remplie de cochenilles... Ne risquez pas la contamination de tout votre tas de compost et de votre futur engrais.
Le composteur accueille les déchets certes, mais il reste un endroit très fertile. Les mauvaises herbes vont alors en profiter pour se réinstaller dans le bac à compost plutôt que de s’y décomposer.
L’équilibre fragile du compost
Se lancer dans le compostage ne revient pas simplement à trouver un nouvel endroit où jeter tous ses restes alimentaires et autres déchets organiques. Un bac à compost demande un minimum d’entretien et de petites attentions pour une dégradation optimale.
L’emplacement ombragé, l’aération régulière et l’humidité modérée sont les piliers du compostage avec l’apport varié de déchets organiques. Pour une bonne activité bactérienne, le tas de compost a en effet besoin de déchets verts, humides et riches en azote, mais également de l’opposé avec des déchets bruns, secs et riches en carbone.
Pour obtenir un bon engrais, le secret réside alors dans le juste équilibre favorisant la décomposition complète des matières. C’est pourquoi les 10 déchets que nous avons cités ci-dessus ne doivent jamais être jetés au compost.
Mais d’autres détritus sont également à proscrire dans le composteur pour favoriser sa bonne santé, notamment : le charbon de bois, les mégots de cigarette, la poussière d’aspirateur, les cailloux, les éléments métalliques ou ferreux.