Zéro déchet et préjugés : 3 idées reçues à déconstruire Lecture : 7 min
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Zéro déchet et préjugés : 3 idées reçues à déconstruire

Vous vous engagez dans une démarche zéro déchet, ou vous avez déjà adopté ce mode de vie depuis plusieurs mois ou années ? Quelle que soit votre situation, vous entendez souvent votre entourage exprimer ses réticences. Le zéro déchet serait trop contraignant, trop cher, trop chronophage. Petit tour d’horizon de 3 idées reçues, pour mieux déconstruire les préjugés.

Idée reçue n° 1 : le zéro déchet coûte cher

C’est bien souvent la première objection formulée par les personnes réticentes à adopter une démarche zéro déchet. Acheter ses produits en vrac coûterait plus cher que faire des courses « classiques », les cosmétiques solides seraient beaucoup plus onéreux que leurs équivalents liquides, etc.

Pris isolément, ces exemples ne sont pas faux. Les produits d’épicerie achetés en vrac sont, la plupart du temps, des produits bio et/ou locaux, ce qui explique la différence de prix avec les produits emballés d’entrée de gamme. Toutefois, entre un produit de qualité égale emballé à l’unité et un produit en vrac, ce dernier reste moins onéreux, car le fabricant ne répercute pas sur le consommateur le prix du packaging.

Pour ce qui est des cosmétiques solides, là encore, la différence de prix entre un shampoing solide, le plus souvent bio et fabriqué artisanalement, et un shampoing liquide de grande surface est indéniable. Pourtant, les cosmétiques solides sont beaucoup plus rentables, car ils ont une durée de vie plus longue. Certes, un dentifrice solide vous coûtera plus cher à l’achat qu’un dentifrice en tube, mais il durera beaucoup plus longtemps.

Par ailleurs, alors que les cosmétiques liquides sont en grande partie composés d’eau, les produits solides sont plus concentrés en actifs. Résultat : vous mettez moins de produit pour une efficacité équivalente, voire supérieure, ce qui augmente la durée de vie des cosmétiques solides.

De plus, le zéro déchet est une démarche qu’il faut apprécier dans sa globalité, et qui ne se réduit pas à la consommation de produits en vrac. La réparation des objets endommagés plutôt que leur remplacement, l’achat d’articles de seconde main, la préparation des repas à l’avance pour réduire le gaspillage alimentaire, la confection « Do it yourself » (DIY) de produits ménagers et cosmétiques sont autant de facettes du zéro déchet qui contribuent à réduire les dépenses du foyer.

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Idée reçue n° 2 : le zéro déchet est contraignant

La dimension contraignante du zéro déchet est un autre préjugé bien ancré. Certes, adopter une démarche zéro déchet implique de modifier en profondeur ses habitudes de consommation. Comme tout changement, cela nécessite une certaine organisation lorsqu’on se lance, mais une fois que l’on a pris ses marques, le mode de vie zéro déchet est davantage synonyme de satisfaction et de plaisir que de contrainte.

Adopter une démarche zéro déchet ne doit pas être source de stress et de pression : il ne s’agit pas d’une course à la perfection, qui implique de révolutionner toutes ses habitudes en une semaine, mais d’un changement profond qui se met en place progressivement, en respectant son rythme et ses envies.

Ainsi, selon vos centres d’intérêt et vos aspirations, vous commencerez par mettre en place les nouvelles habitudes qui vous apporteront le plus de joie.

Vous êtes une personne sociable et vous adorez faire de nouvelles rencontres ? Le zéro déchet sera pour vous l’occasion, en privilégiant les circuits courts et en refusant le suremballage, de faire vos courses auprès des petits commerçants de quartier plutôt que dans les grandes surfaces. Rapidement, vous prendrez l’habitude, tout comme eux, de présenter vos bocaux plutôt que d’acheter des aliments emballés, ce qui ne manquera pas de favoriser les interactions.

Vous aimez expérimenter de nouvelles choses, utiliser vos mains et votre imagination pour créer, bricoler, tester ? Vous pourrez faire vos premiers pas dans le zéro déchet en explorant le DIY, que ce soit pour l’élaboration de produits cosmétiques ou ménagers, mais aussi en apprenant à réparer vos appareils électroménagers, à recoudre vos vêtements ou à upcycler du mobilier de récupération.

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Petit à petit, vous appliquerez ces principes et pratiques zéro déchet à d’autres facettes de votre vie quotidienne, en conservant une dimension ludique qui sera source de satisfaction.

Idée reçue n° 3 : le zéro déchet est chronophage

Fabriquer soi-même ses produits ménagers et cosmétiques, réparer ses objets, recoudre ses vêtements, cuisiner ses repas à l’avance, prévoir les bocaux pour les courses en vrac : tout ceci peut sembler extrêmement chronophage.

Pourtant, toutes les personnes qui ont adopté ce mode de vie l’affirment : une fois l’organisation bien en place, elles ne consacrent pas plus de temps aux différentes tâches quotidiennes qu’elles ne le faisaient avant.

Le zéro déchet peut même permettre de passer moins de temps à faire les courses, la cuisine, le ménage ou le rangement. Ainsi, faire ses courses dans des commerces de proximité évite de circuler dans les immenses rayons des grandes surfaces et de faire la queue aux caisses. Les tentations sont limitées, ce qui réduit le risque de se disperser en achetant des produits dont on n’a pas réellement besoin.

Prévoir et cuisiner ses repas à l’avance, grâce au batch cooking par exemple, qui consiste à optimiser le temps de préparation en le groupant sur deux ou trois heures durant un jour de repos, libère un temps considérable en semaine. Plus besoin de se creuser la tête chaque soir pour trouver une idée de repas, et de retourner faire des courses à la sortie du travail : les repas sont prêts, et n’ont plus qu’à être réchauffés.

Le minimalisme permet également de réduire le temps consacré au ménage et au rangement. En évitant d’acheter des objets inutiles et en se débarrassant du superflu, ranger et nettoyer la maison prend beaucoup moins de temps !

Enfin, un certain nombre de tâches du quotidien ne sont plus vécues comme des corvées. Par exemple, faire ses courses au marché au lieu du supermarché devient une sortie permettant de lier l’utile à l’agréable, cuisiner les repas de la semaine le dimanche peut être une activité partagée en famille, et s’adonner au DIY est souvent vécu comme un moment de créativité plutôt que comme une contrainte.